Sahara : le Qatar et la Côte d’Ivoire réitèrent leur soutien au plan marocain d’autonomie

Les États du Qatar et de Côte d’Ivoire ont renouvelé, à New York, son soutien au plan marocain d’autonomie, le qualifiant d’initiative “constructive” et de base “objective” pour toute solution réaliste et durable au différend régional autour du Sahara marocain.

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Une vue aérienne montre un drapeau marocain de 60 000 mètres carrés et pesant 20 tonnes dans la ville de Dakhla, le 8 mai 2010. Crédit: AFP

Intervenant ce lundi 2 octobre devant les membres de la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations unies, le représentant du Qatar, Jassim Al-Thani, a exprimé le soutien de son pays aux efforts du Secrétaire général de l’ONU visant à parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable dans le cadre du processus mené sous l’égide de l’ONU, des résolutions afférentes du Conseil de sécurité, notamment la 2654, et dans le respect de la souveraineté du Maroc.

Le diplomate qatari a également salué les efforts déployés par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, en émettant le souhait de voir se concrétiser une solution définitive et durable à ce différend dans l’intérêt de toutes les parties et en faveur du renforcement de la stabilité et de la coopération dans la région, ainsi que de la paix et la sécurité internationales.

La Côte d’Ivoire a elle aussi réaffirmé, à New York, son “plein” soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour clore définitivement le différend régional autour du Sahara marocain. “La Côte d’Ivoire voudrait réaffirmer son plein soutien à l’initiative de large autonomie du Sahara présentée par le Royaume du Maroc en 2007”, a souligné l’ambassadeur représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, Tiémoko Moriko, devant les membres de la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le diplomate a fait observer que l’initiative d’autonomie octroie d’importantes prérogatives aux populations locales qui participent à la vie politique, économique, sociale et culturelle du Sahara, notant que “l’effectivité” de cette autonomie se traduit, notamment par la participation de ces populations aux différentes élections organisées au Maroc.

“Ces consultations, dont les dernières se sont tenues en septembre 2021, donnent l’occasion aux habitants de cette région de désigner démocratiquement leurs représentants, dont certains participent régulièrement” aux séminaires et sessions de fond du Comité des 24 de l’ONU, a-t-il indiqué.

Moriko a également relevé que son pays jugeait nécessaire de poursuivre le processus des tables rondes dans le même format, conformément à la résolution 2654 du Conseil de sécurité adoptée le 27 octobre 2022 et avec les mêmes participants, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario, encourageant ces derniers à rester engagés tout au long du processus politique afin de parvenir à une solution politique à la question du Sahara marocain.

La Côte d’Ivoire a, par la même occasion, réitéré son soutien aux Nations unies, ainsi que son attachement au processus politique mené sous les auspices exclusifs du Secrétaire général de l’ONU, visant à parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et acceptée par toutes les parties prenantes au différend régional sur le Sahara.

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Le diplomate ivoirien a également indiqué que son pays “apprécie et soutient” les efforts entrepris par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour relancer le processus politique, saluant le succès de la récente visite de Mistura, en septembre dernier au Maroc.

L’ambassadeur représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, a, en outre, appelé toutes les parties à soutenir les initiatives et les bons offices de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, destinées à donner un nouveau souffle au processus politique qui s’est consolidé avec la tenue de deux tables rondes en Suisse, en 2018 et 2019 avec les quatre participants.

Évoquant la dynamique socio-économique dans les provinces du Sud, l’ambassadeur a souligné que son pays se félicite des importants investissements engagés par le Maroc en faveur du développement du Sahara qui enregistre un indice de développement humain remarquable, ajoutant que la promotion des droits de l’homme, saluée par les différentes résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2654, figure également au nombre des actions substantielles notables que le Royaume mène dans ces provinces.

Il a par ailleurs affirmé que le règlement pacifique et définitif du différend régional de longue date autour du Sahara marocain est “vital” pour une coopération renforcée entre les États membres de l’Union du Maghreb ainsi que pour la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel.

S’agissant des violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, le diplomate ivoirien a indiqué que ces exactions “continuent d’être une source de préoccupation pour son pays, qui appelle au respect des recommandations du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), du droit international humanitaire et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité en la matière”.

Et de poursuivre que le maintien d’un climat de paix dans la région est indispensable pour créer les conditions propices à la poursuite des négociations dans le cadre du processus politique engagé. L’ambassadeur a, par ailleurs, signalé que son pays salue le plein respect par le Maroc du cessez-le-feu et des Accords militaires existants ainsi que sa franche collaboration avec la MINURSO.

(avec MAP)