Nous sommes tous responsables ; nous devons nous incliner devant ces victimes et leur demander pardon”, a affirmé Lahcen Daoudi, dans une tribune publiée dans L’Économiste de ce lundi 2 octobre.
L’ancien membre du bureau politique du PJD et ancien ministre de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement Benkirane a alors pointé du doigt la responsabilité des décideurs ayant interdit la construction en béton armé dans ces régions : “Ces gens n’ont pas le droit de construire en dur même quand ils ont de maigres moyens transférés de la ville ou de l’étranger par un fils ou un frère”, a-t-il poursuivi.
Les victimes, mortes ou vivantes, dudit séisme, seraient simplement “victimes du sort qu’on leur a réservé”, insiste l’ex-PJDiste selon qui cinq degrés (sur l’échelle de Richter) auraient certainement suffi pour faire en sorte que les “semblants de maisons, qui ne sont que des amas de terre et de cailloux” et “qui ne répondent à aucun critère de résistance” s’effondrent.
Ainsi, l’absence de construction en béton armé dans ces régions est synonyme, pour Lahcen Daoudi, d’une condamnation directe de ces populations à “vivre dans des tombes qui menacent continuellement leur vie”. Face à cette responsabilité dont nul ne peut se soustraire, Lahcen Daoudi n’a d’autre choix que de s’accuser et de s’incliner devant les victimes, à qui il demande “pardon”.
Sans évoquer le plan de relance ni le programme de reconstruction de la région, l’ancien ministre résume le minimum à assurer pour les victimes du séisme comme suit : “le désenclavement, l’autorisation des constructions (en dur, ndlr), la construction d’écoles et d’hôpitaux, l’encadrement technique pour les constructions en terre et la création d’activités génératrices de revenus”.
Enfin, si l’ampleur de ce drame n’est pas une fatalité, pour Lahcen Daoudi, l’enjeu est aujourd’hui de faire en sorte qu’il ne se reproduise pas, ou du moins que les infrastructures de la région soient capables de l’atténuer, “surtout si on considère que ces populations doivent disposer des mêmes droits et mêmes infrastructures qu’ailleurs”. Un défi que le Maroc “est capable de relever”, conclut-il.