Niger : la France ne prendra de décision que “sur la base d’échanges” avec Bazoum, affirme Macron

La France ne prendra de décision sur le Niger que “sur la base d’échanges avec le président Bazoum”, renversé par des militaires qui n’ont “aucune légitimité”, a réaffirmé ce vendredi 1er septembre, Emmanuel Macron, dans un contexte de bras de fer diplomatique avec les hommes au pouvoir à Niamey.

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Le président français Emmanuel Macron prononce un discours pour exposer la stratégie remaniée de la France pour l'Afrique avant sa visite en Afrique centrale, à l'Elysée à Paris, le 27 février 2023. Crédit: Stefano Rellandini/AFP

Les décisions que nous prendrons, nous les prendrons sur la base d’échanges avec le président Bazoum, quelles qu’elles soient”, a déclaré le chef de l’État français en marge d’un déplacement dans le Vaucluse.

Alors que les militaires au pouvoir à Niamey ont annoncé vouloir expulser l’ambassadeur de France, et que se pose la question du départ des 1500 soldats français basés dans le pays, Emmanuel Macron a une nouvelle fois rendu hommage à Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d’État du 26 juillet. Affirmant lui parler “chaque jour”, il a salué “l’engagement, l’action, le courage” du chef de l’État déchu.

Emmanuel Macron a aussi renouvelé son soutien aux “décisions courageuses et claires prises” par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) “qui a décidé de condamner ce putsch, qui a pris des sanctions économiques et financières lourdes, et qui souhaite maintenant” une restauration de “l’ordre constitutionnel”.

Cette déclaration du président français intervient toutefois alors que le président du Nigeria Bola Tinubu, qui est également à la tête de la Cedeao, a évoqué pour la première fois jeudi l’idée d’une transition de neuf mois pour les militaires au pouvoir au Niger voisin.

Cette prise de position augure-t-elle d’un isolement diplomatique de la France ? “La solitude, quand elle est fidèle aux principes et au respect qu’on doit aux peuples, ne me gêne pas”, a rétorqué vendredi Emmanuel Macron.

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