Selon la compagnie aérienne, les passagers suivants se trouvaient à bord de l’avion Embraer-135”, a indiqué l’agence russe du transport aérien Rossaviatsia en citant le nom de M. Prigojine, mais aussi celui de son bras droit Dmitri Outkine.
L’avion qui effectuait une liaison Moscou–Saint-Pétersbourg transportait 10 personnes, dont trois membres d’équipage. Selon le ministère russe des Situations d’urgence, toutes les personnes à bord sont décédées.
Selon un responsable des services de secours cité par l’agence Ria Novosti, les corps de huit personnes ont jusqu’à présent été retrouvés sur le site du crash. L’agence TASS a elle mentionné sept corps récupérés.
Selon un communiqué du Comité d’enquête russe, une enquête a été ouverte pour “violation des règles de sécurité du transport aérien”. La même source a indiqué qu’“une équipe d’enquêteurs a été envoyée sur les lieux (…) pour établir les causes de l’accident”.
“Poutine ne pardonne à personne”
Pour rappel, Evguéni Prigojine avait orchestré en juin dernier un soulèvement de son groupe en Russie.
Le 24 juin, au lendemain du début de la révolte de Wagner, le président russe Vladimir Poutine avait dénoncé la “trahison” d’Evguéni Prigojine, “provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels”.
“Peu de choses se passent en Russie sans que Poutine n’y soit pour quelque chose”
Finalement, le chef mercenaire de 62 ans a renoncé au coup de force au bout de 24 heures, négociant un exil pour lui et ses fidèles au Bélarus. Il a échappé à la prison, à la justice et a été même reçu par le Kremlin dans les jours suivants.
Pour le président américain Joe Biden, “peu de choses se passent en Russie sans que Poutine n’y soit pour quelque chose”, a-t-il déclaré à des journalistes, se disant “pas surpris” de la mort d’Evguéni Prigojine.
Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a de son côté estimé ce jeudi matin qu’il existait “des doutes raisonnables” sur “les conditions” du crash aérien.
Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne a lui estimé que “l’élimination spectaculaire de Prigojine et du commandement de Wagner deux mois après (leur) tentative de coup d’État est un signal de Poutine aux élites russes avant les élections de 2024”, a-t-il écrit sur X (ex-Twitter), estimant que “Poutine ne pardonne à personne”.
La mort de Prigojine intervient deux mois jour pour jour après le début de la rébellion de Wagner.
(avec AFP)