Wagner : Prigojine de retour en Russie ?

Evgueni Prigojine, le patron de la milice Wagner ayant mené une rébellion éclair en Russie le mois dernier, serait de retour au pays. Le dirigeant Biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé hier que le militaire n'était pas en Biélorussie.

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Evgueni Prigojine, patron de la milice Wagner. Crédit: DR

Evgueni Prigojine, leader du groupe paramilitaire Russe Wagner, a mené une “éphémère rébellion” en Russie le 23 juin dernier. Dès la fin de la mutinerie, le président russe Vladimir Poutine a qualifié l’événement de trahison, pour abandonner peu après les charges retenues contre Wagner par un accord conclu entre les deux parties.

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Jeudi 6 juillet, le dirigeant Biélorusse a déclaré : “Pour ce qui est de M. Prigojine, il n’y a pas de problème : il se trouve à Saint-Pétersbourg. Il n’est pas sur le territoire de la Biélorussie”, selon la BBC. Depuis la mutinerie, les journalistes de la BBC ont suivi le jet privé de Prigojine qui s’est rendu en Biélorussie à la fin du mois de juin et qui est rentré en Russie le soir même. Depuis, l’oligarque russe a disparu des radars.

Le jet du leader du groupe paramilitaire a effectué plusieurs vols entre Saint-Pétersbourg et Moscou, mais la confirmation que Prigojine était à bord n’a pas été apportée. Le dirigeant biélorusse a tout de même déclaré aux journalistes qu’il était “certain” que Prigojine restait un homme libre.

Le statut des combattants de Wagner

Hier dans la nuit, la télévision russe d’État a montré que des perquisitions ont été effectuées dans le “palais” de Prigojine. Les autorités russes ont récupéré des liasses de billets, une collection de perruques, des lingots d’or, et ont trouvé une salle de soins médicaux entièrement équipée.

Loukachenko a précisé que les autres combattants de Wagner se trouvaient toujours dans leurs bases, soit dans l’Est de l’Ukraine, soit dans la région russe de Krasnodar. Il a ajouté que les combattants du groupe paramilitaire pouvaient toujours stationner en Biélorussie sur des sites militaires de l’ère soviétique, affirmant que “pour l’instant, la question de leur relocalisation n’a pas été résolue”.