Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur de la tempête de sable et les nuages denses qui ont transformé la cité en un paysage orangé. Cette tempête s’est abattue sur Marrakech après une vague de chaleur exceptionnelle qui a duré deux jours, poussant les températures à des niveaux records dépassant les 48 degrés.
🇲🇦 Hier, une importante tempête de sable en provenance du Sahara a recouvert la ville de Marrakech.
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— Schwarze Sonne (@BlackSun1833) August 11, 2023
Selon Le360, la tempête aurait causé la mort d’un homme, écrasé par la chute d’un arbre Place Jemaâ El-Fna.
10/08/2023 Un jeune homme est décédé près de la place Jamâa El Fna à Marrakech après la chute d’un arbre suite aux vents violents provoqués par une impressionnante tempête de sable qui s’est abattue sur la ville. Allah yr7mo 🤲🏻 pic.twitter.com/tUI3bRydpz
— 🇲🇦🇲🇦 (@maghrib_awalan) August 11, 2023
Comment expliquer ce phénomène ?
“C’est la position géographique d’une région qui conditionne sa vulnérabilité à ce phénomène”, explique à TelQuel le climatologue Mohamed El Mehdi Saidi, professeur à l’université Cadi Ayyad de Marrakech. “Le Maroc comme, toute l’Afrique du Nord, est situé à limite nord du grand Sahara. Les régions pré-sahariennes comme le Souss, le Haouz de Marrakech ou le Sud-est marocain sont sujettes à ces tempêtes, à une condition près : celle de la direction des vents”, ajoute le spécialiste. “Les vents dominants dans la région du grand Sahara sont (heureusement) des vents d’est (chergui) qui soufflent vers l’ouest ou le sud-ouest. Nos régions nord seraient normalement épargnées”, précise-t-il.
“Mais c’est aussi la position des hautes et basses pressions atmosphériques qui détermine la direction des vents (le vent souffle des hautes vers les basses pressions). Le schéma classique de cette position mène vers les directions précitées (vers l’ouest ou le sud-ouest), mais des exceptions dans la dynamique atmosphérique pourraient tout à fait dévier de ce schéma classique, dirigeant les vents sahariens vers le nord-ouest. Les régions indiquées du Maroc peuvent alors être ciblées”, conclut le climatologue.