A l’heure où Israël fait face à une importante crise, résultant de l’adoption de la première loi de la réforme judiciaire contestée du gouvernement, l’agence de notation Moody’s Investors Service a mis en garde, mardi 25 juillet, contre les éventuelles conséquences négatives des tensions politiques et sociales sur la stabilité de l’économie ainsi que sur la sécurité de l’État hébreu.
Dans ce sens, l’agence de notation américaine a rappelé que “les tentatives de parvenir à un compromis avec l’opposition ont échoué… l’adoption du projet de loi intervient dans un contexte de protestations généralisées de la part de groupes de la société civile qui se poursuivent depuis janvier et qui continueront”.
“Selon l’autorité de l’innovation, plus de 80% des start-ups ont décidé de ne pas se former en Israël, contre 20% en 2022”
Après avoir rapporté que la perspective du crédit était “positive” en avril dernier, elle n’est désormais vue que comme “stable” par Moody’s, selon qui la “détérioration de la gouvernance d’Israël” pourrait fortement être accompagnée de “conséquences négatives pour l’économie d’Israël”.
L’agence a ainsi précisé que “les investissements en capital-risque dans les entreprises israéliennes de haute technologie ont sensiblement diminué, le secteur ayant levé 3,7 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l’année”, soit le chiffre le plus bas depuis 2019, notant également que “selon l’autorité de l’innovation, plus de 80% des start-ups ont décidé de ne pas se former en Israël, contre 20% en 2022”. En parallèle, les banques américaines Morgan Stanley et City Bank ont décidé de retirer leur recommandation d’investissement en Israël.
Pour exercer une pression sans précédent sur le gouvernement, espérant qu’il abandonne son projet de réforme législative largement controversé, pas moins de 200 entreprises de pointe ont donné leur feu vert à la grève de leurs employés ce lundi.
Depuis la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv, les investissements de startups israéliennes ne cessent de se multiplier dans le royaume et les coopérations entre le Maroc et Israël s’intensifient. Que ce soit dans la Tech, l’agroalimentaire, ou l’aéronautique, l’ouverture du Maroc aux coopérations avec les entreprises de l’État hébreu, qui vient tout juste de reconnaître la souveraineté du pays sur le Sahara, pourrait se présenter comme une opportunité pour ces start-ups dont les activités seront certainement compromises par les perturbations politiques que vit Israël.