Le Fonds de lutte contre les pandémies de la Banque mondiale débloque ses premiers financements

Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies a approuvé sa première enveloppe d’aides destinées à renforcer la résilience aux futures pandémies dans 37 pays de six régions, a indiqué la Banque mondiale dans un communiqué.

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Funérailles d'une personne décédée du Covid-19, le 11 mai 2021 à New Delhi. Crédit: Prakash Singh / AFP

Les projets retenus recevront des financements afin d’améliorer la surveillance des maladies et l’alerte rapide, les systèmes de laboratoire et les capacités du personnel de santé.

Mis sur pied en septembre 2022 et officiellement lancé à Bali sous la présidence indonésienne du G20, en novembre dernier, le Fonds de lutte contre les pandémies est le premier mécanisme multilatéral qui apporte des financements pluriannuels aux pays à revenu faible et intermédiaire afin de les aider à mieux se préparer aux futures pandémies.

Hébergé par la Banque mondiale, le Fonds a déjà collecté deux milliards de dollars en capital de départ auprès de 25 pays donateurs et organisations philanthropiques.

En mai dernier, à la clôture de son premier appel à projets, le Fonds avait reçu 179 propositions émanant de 133 pays. Le Conseil de direction s’est réuni le 19 juillet pour décider de l’attribution des fonds dans le cadre de ce premier appel, sur la base des recommandations techniques du Groupe consultatif technique indépendant.

Le Conseil a ainsi sélectionné 19 projets ciblant les trois domaines prioritaires du premier appel à propositions. Les fonds bénéficieront à 37 pays représentant l’ensemble des régions couvertes par la Banque mondiale, avec au moins deux projets retenus par région, ajoute l’institution financière internationale.

Environ 30% des financements sont destinés à des projets en Afrique subsaharienne, région du monde dans laquelle la demande d’aides est la plus forte.

“Nous sommes très heureux que le Fonds de lutte contre les pandémies ait pu avancer aussi vite pour attribuer une enveloppe de financements bien équilibrée tant du point de vue de la répartition géographique des projets que des catégories de revenu des pays concernés et des entités d’exécution participantes”, se sont félicité les coprésidents du Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies, Chatib Basri, ancien ministre indonésien des Finances, et Sabin Nsanzimana, ministre rwandais de la Santé.

Conformément à la mission du Fonds qui est de mobiliser des financements et de favoriser la coordination, les 338 millions de dollars d’aides accordées permettront de lever plus de 2 milliards de dollars de ressources supplémentaires, soit six dollars qui s’ajouteront à chaque dollar apporté par le Fonds.

De nombreux projets impliquent une collaboration entre les pays, les agences des Nations Unies et les banques multilatérales de développement et, pour répondre à l’appel à propositions, les pays ont associé la société civile et les réseaux de partenaires d’exécution, selon la Banque mondiale.

“Il existe clairement une demande des pays pour obtenir des aides destinées à renforcer les mesures de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies : le premier appel à projets a abouti à huit fois plus de propositions qu’attendu. Je suis très heureuse que le Fonds de lutte contre les pandémies soit en mesure, pour ce premier cycle de financement, de mobiliser d’importantes ressources supplémentaires, de promouvoir la coordination et de soutenir des projets plurinationaux qui favorisent la collaboration régionale”, a souligné Priya Basu, directrice exécutive du Secrétariat du Fonds de lutte contre les pandémies.

Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies prévoit de lancer le deuxième appel à propositions d’ici la fin de l’année 2023, en s’appuyant sur les leçons tirées de l’exercice précédent.

Les aides accordées par le Fonds favorisent le cofinancement de projets par des acteurs publics et privés, ainsi que l’expertise technique de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires, selon le communiqué de l’institution de Bretton Woods.

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