Lors d’une conférence intitulée “Les villes émergentes au Maroc : perspectives et défis des droits de l’Homme”, organisée par le Conseil national des droits de l’Homme, mercredi 12 juillet, la présidente du CNDH a fait l’apologie des “villes émergentes” qui représentent selon elle “une des solutions pour faire face à la densité de population, réguler la hausse des prix immobiliers et relever les défis réels des droits de l’Homme”.
Insistant sur la nécessité d’adopter les droits de l’Homme comme fondement de la promotion d’une expansion urbaine durable et inclusive sur le plan social, Bouayach a expliqué qu’en tenant compte de “l’évolution urbaine que le monde connaît et du développement démographique rapide au Maroc, cette solution permettrait de renforcer l’égalité et de lutter contre toutes les formes de discrimination”.
Dans le même registre, Amina Bouayach considère que “la création d’une ville incubatrice des droits de l’Homme découle directement du droit à la ville”, précisant que le droit à la ville est un droit global “car il est lié à l’accès au logement, à la santé, à l’éducation, à l’eau, à un environnement sain, ainsi qu’à l’accès aux services et aux infrastructures publiques, et garantit une vie digne et l’égalité des chances”.
Par ailleurs, le CNDH a souligné que le phénomène d’urbanisation était en constante évolution, entraînant une transformation continue de certaines régions en agglomérations urbaines “qui ne peuvent plus être classées comme rurales ou urbaines, mais qui nécessitent nécessairement toutes les infrastructures, espaces et administrations urbaines”.