Le groupe Sunergia, spécialisé en études de marché, marketing et sondages d’opinion au Maroc et en Afrique, a dévoilé les résultats de son sondage mardi 11 juillet sur ChatGPT au Maroc. Le sondage porte essentiellement sur la connaissance de cet outil par les Marocains, son utilisation et la perception qu’ils en ont : pensent-ils que son utilisation est dangereuse pour l’humanité ?
Pour rappel, ChatGPT est exploité pour des tâches assez variées comme des réponses automatiques aux questions, la génération de contenu, de scripts, de code, de brainstorming, d’articles, de rapports, de mails, etc.
Le sondage montre que seulement 16 % des Marocains en avaient déjà entendu parler lors de l’étude. Sans grande surprise, 32 % des jeunes de 18 à 24 ans sont davantage informés en ce qui concerne les avancées technologiques. A contrario, les 45-54 ans ne sont que 10 % à avoir connaissance de ChatGPT. Pour les seniors, c’est encore plus marquant puisque seuls 2 % des personnes de plus de 65 ans connaissent le logiciel.
L’origine géographique et les catégories socio-professionnelles influent aussi sur la connaissance de ChatGPT. Les citadins ont ainsi plus particulièrement connaissance de l’outil d’intelligence artificielle (21 %, contre 6 % chez les ruraux). Concernant les catégories CSP A et B, ils sont 25 % à connaître ChatGPT, contre 10 % pour les catégories socio-professionnelles D et E.
Une faible utilisation
Pour ce qui est de l’exploitation du logiciel, seulement 39 % des personnes connaissant l’outil l’utilisent. Plus généralement, ce sont des jeunes de 18 à 24 ans et de 25 à 34 ans avec respectivement 46 % et 51 % des personnes interrogées. Les CSP A et B recourent davantage à ChatGPT (59 %), ainsi que les CSP D et E (41 %).
L’outil d’intelligence conversationnelle est exploité pour différents usages, mais essentiellement pour le travail à 45 %. Néanmoins, l’usage à des fins d’information et pour se cultiver représente 37 %. Attention tout de même, l’outil n’est pas continuellement mis à jour, ce qui peut faire dater les informations partagées. Enfin, parmi les Marocains ayant connaissance de la plateforme, ils sont 27 % à l’utiliser pour des raisons éducatives, et seulement 5 % pour une raison de divertissement.
Comme un grand nombre de nouvelles technologies, son utilisation peut susciter des craintes. La question des robots et de l’intelligence artificielle renversant le monde des humains devient d’actualité. Les Marocains connaissant l’outil sont 52 % à estimer que ChatGPT est dangereux pour l’humanité. Une crainte davantage partagée par les personnes de plus de 35 ans : de 35 à 44 ans (76 %), de 45 à 54 ans (68 %), et 100% des séniors connaissant ChatGPT sont préoccupés par les impacts de cette technologie. Enfin, 61 % des CSP A et B se disent également préoccupés par le devenir de l’outil conversationnel.