Espagne : le chef du Parti populaire veut une “relation excellente” avec le Maroc

Le chef du Parti populaire (PP) espagnol semble avoir choisi son camp et l’a fait savoir lundi 3 juillet lors d’une interview télévisée avec la chaîne espagnole Telecinco.

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Le président du Parti populaire (PP) de droite Alberto Núñez Feijóo arrive pour la réunion annuelle du Cercle d'Economia 2022 à Barcelone, le 6 mai. Crédit: Pau Barrena / AFP

Alberto Núñez Feijoo a affirmé que s’il remportait les élections législatives en Espagne, ses efforts “se concentreraient sur l’établissement d’une relation excellente, stable et transparente avec le Royaume du Maroc”. Une sortie qui confirme certaines analyses qui indiquaient que la relation entre Rabat et Madrid a dépassé les querelles partisanes entre conservateurs et socialistes, pour devenir une réelle politique d’Etat.

La première chose qu’il ferait en cas de victoire serait “d’envoyer un message au Maroc”. Et de préciser : “Je l’ai déjà fait lors de ma première réunion avec le chef du gouvernement marocain, pour leur dire que nous sommes un parti fiable, un parti d’État, et donc les questions d’État doivent être portées devant les Cortes Generales.

Ceci avant d’ajouter que les relations entre les deux Etats ne peuvent pas reposer sur la relation personnelle du “président en exercice avec le roi Mohammed VI car elles ne sont pas stables”. Pour cela, “nous avons besoin de savoir ce que Sánchez a convenu avec le Maroc et de rétablir d’abord la transparence des accords, puis d’obtenir l’approbation du Congrès et du Sénat”, a-t-il ajouté.

Une référence directe aux critiques proférées contre Pedro Sánchez, accusé d’avoir pris des décisions concernant le Maroc basées sur des “relations personnelles”. En effet, les deux royaumes ont signé plusieurs accords dans le cadre de la nouvelle feuille de route actée lors de la visite de Pedro Sánchez au Maroc en 2022 et qui avait provoqué de vives critiques à l’encontre du Premier ministre espagnol.

Si elle semble mesurée, cette déclaration met à mal les espoirs du Polisario qui semblait avoir misé sur le PP pour tenter de faire évoluer les positions du prochain gouvernement espagnol sur le plan d’autonomie marocain. Reste à savoir si le PP pourra réitérer le résultat des élections locales et surtout s’il dégagera une majorité confortable lors des élections du 23 juillet, lui permettant d’appliquer sa politique étrangère comme il le souhaite.

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