Emeutes en France : l'IGPN et l'IGGN saisies de 10 enquêtes sur les agissements des forces de l'ordre

L'IGPN, la police des polices françaises, et son pendant pour la gendarmerie, l'IGGN, ont été saisies de 10 enquêtes depuis le début des violences qui ont suivi la mort de Nahel, tué par la police dans un contrôle routier, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

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(Image d'illustration) Crédit: Christophe Archambault / AFP

Il n’y a que 10 saisies de l’IGPN ou l’IGGN« , a déclaré sans plus de détail le ministre de l’Intérieur, auditionné par la commission des Lois du Sénat.

Deux de ces enquêtes sont connues : l’une est menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le Raid le 30 juin.

L’autre, menée par l’IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d’un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d’un tir de projectile de « type flash-ball », selon le parquet.

Lors de son audition, le ministre de l’Intérieur a écarté tout changement de la loi de février 2017 qui assouplit, à certains égards, les conditions légales de l’ouverture du feu par les policiers, notamment dans le cadre des refus d’obtempérer.

« Ce n’est pas parce qu’un policier ne respecte pas la loi qu’il faut changer cette loi », a dit M. Darmanin. « Ce policier, qui a droit à la présomption d’innocence, n’a manifestement pas respecté la loi de 2017 ».

Depuis le début des violences le 27 juin, il y a eu 3.651 arrestations, dont 1.366 à Paris et en proche banlieue, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés mercredi à 6h30.

Le plus jeune interpellé a « 11 ans » et le plus âgé « 59 ans », a précisé M. Darmanin lors de l’audition.

Quelque 270 locaux attaqués « appartiennent aux forces de l’ordre », selon le ministre, qui a ajouté que 105 mairies ont été « incendiées ou dégradées » et 168 écoles « ont fait l’objet d’attaques ».

« 17 atteintes aux élus » ont été comptabilisées, dont celle contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

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