Il n’y a que 10 saisies de l’IGPN ou l’IGGN« , a déclaré sans plus de détail le ministre de l’Intérieur, auditionné par la commission des Lois du Sénat.
Deux de ces enquêtes sont connues : l’une est menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le Raid le 30 juin.
L’autre, menée par l’IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d’un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d’un tir de projectile de « type flash-ball », selon le parquet.
Lors de son audition, le ministre de l’Intérieur a écarté tout changement de la loi de février 2017 qui assouplit, à certains égards, les conditions légales de l’ouverture du feu par les policiers, notamment dans le cadre des refus d’obtempérer.
« Ce n’est pas parce qu’un policier ne respecte pas la loi qu’il faut changer cette loi », a dit M. Darmanin. « Ce policier, qui a droit à la présomption d’innocence, n’a manifestement pas respecté la loi de 2017 ».
Depuis le début des violences le 27 juin, il y a eu 3.651 arrestations, dont 1.366 à Paris et en proche banlieue, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés mercredi à 6h30.
Le plus jeune interpellé a « 11 ans » et le plus âgé « 59 ans », a précisé M. Darmanin lors de l’audition.
Quelque 270 locaux attaqués « appartiennent aux forces de l’ordre », selon le ministre, qui a ajouté que 105 mairies ont été « incendiées ou dégradées » et 168 écoles « ont fait l’objet d’attaques ».
« 17 atteintes aux élus » ont été comptabilisées, dont celle contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).