Dans un entretien au Parisien publié lundi soir, le dirigeant du Medef a indiqué qu’“il est trop tôt pour donner un chiffre précis mais on est à plus d’un milliard d’euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme”, ajoutant que les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, “dégradent l’image de la France”.
Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, “avec des modes opératoires d’une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire”.
S’agissant des indemnisations qui préoccupent de nombreuses entreprises et notamment les plus petites, Geoffroy Roux de Bézieux assure que “les assureurs sont mobilisés pour aller le plus vite possible”. Et d’ajouter : “Je suis assez confiant sur le fait que les commerces concernés seront indemnisés.”
Pour les transports publics en Ile-de-France, les émeutes ont causé “au moins 20 millions d’euros de dégâts”, d’après une première estimation de l’autorité régionale des transports, Île-de-France Mobilités (IDFM).
Des violences urbaines ont éclaté en France le 27 juin dernier suite à la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un tir d’un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre. Une vidéo amateur largement partagée sur les réseaux sociaux montrant un policier tirer à bout pourtant sur le mineur a contredit la version initiale du policier auteur du tir et de son coéquipier et suscité indignation et colère dans le pays.
Dans la soirée du drame, des violences entre des jeunes en colère et les forces de l’ordre ont éclaté à Nanterre avant de se propager par la suite à d’autres villes de la région parisienne et autres agglomérations à travers le pays.
Dans le cadre de ces violences urbaines, plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants en France ou souhaitant se rendre dans l’Hexagone à la vigilance et à éviter les rassemblements de masse.