L' »affaire Vinicius », liée aux insultes racistes reçues lors du match contre Valence à Mestalla à la fin du mois de mai, et la plainte déposée par le joueur du Real Madrid ont suscité une réaction à tous les niveaux du gouvernement afin d’éviter que cela ne se reproduise à l’avenir.
Le ministère espagnol de l’Intérieur « a élaboré une instruction renforçant le rôle des agents et des forces de sécurité de l’État dans ces événements« , rapporte, lundi, le journal El País.
Les agents de la police présents aux différents stades espagnols de football auront donc désormais le pouvoir, dans l’un ou l’autre de ces cas, de demander à l’arbitre d’arrêter temporairement ou définitivement le match.
Cette nouvelle instruction ministérielle sera envoyée aux différentes forces de sécurité de l’État et entrera en vigueur, de facto, pour la prochaine saison.
Elle définira les lignes directrices à suivre lors des matchs « de la plus haute catégorie des compétitions professionnelles de football et de basket-ball« . Fondée sur la loi de 2007 contre la violence, le racisme, la xénophobie et l’intolérance dans le sport, cette instruction tentera d’éviter une nouvelle affaire Vinicius.
Ces pouvoirs de suspension du match seront partagés entre la police et l’arbitre et la décision devra toujours être prise « d’un commun accord » ainsi qu’en évaluant les risques allant de la gravité de ce qui s’est passé à l’évolution possible des faits après l’annonce de la suspension, en passant par l’évolution de la compétition elle-même.
Le 26 mai, le tribunal numéro 10 de Valence a ouvert une enquête sur les insultes racistes que Vinicius a déclaré avoir reçues quelques jours plus tôt et a convoqué trois supporters du club de Valence, identifiés d’une part par le joueur lui-même et d’autre part par le système de caméras de l’établissement, pour enquête.