Xavier Driencourt, fort de son expérience en tant qu’ambassadeur en Algérie, remet en question la stratégie de l’actuel président français vis-à-vis de l’Algérie, et se demande quelles sont les raisons qui poussent Emmanuel Macron à privilégier ce pays au détriment du Maroc, voisin historiquement proche de la France.
L’ancien ambassadeur pointe du doigt les illusions, les risques et les erreurs que comporte le “pari algérien” d’Emmanuel Macron. Il souligne que la politique algérienne du président français depuis son arrivée à l’Élysée en 2017 a été plutôt ambiguë, ce qui rend d’autant plus nécessaire d’analyser les motivations derrière son insistance à soigner et à valoriser la relation avec l’Algérie.
Alors que la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune en France est sujette à de vives incertitudes, Xavier Driencourt se questionne sur les avantages que la France espère retirer de ce projet et sur l’intention réelle derrière cette visite officielle. Les critiques et attaques récurrentes contre la France émanant de la presse et des responsables algériens ont également compliqué la perspective de cette visite, remettant en cause sa pertinence et son utilité.
L’ancien ambassadeur souligne également les tensions existantes entre la France et le Maroc, ainsi que la détérioration des relations bilatérales, ce qui rend d’autant plus intriguant le choix d’Emmanuel Macron de favoriser l’Algérie. Dans un contexte où les relations entre les deux pays voisins sont complexes et passionnées, Xavier Driencourt estime que le “pari algérien” du président français repose sur des illusions, des erreurs d’analyse et des risques politiques et géopolitiques non négligeables.