Autodafé du Coran : l'Arabie saoudite emboîte le pas au Maroc et convoque l'ambassadrice de Suède

Le Royaume d'Arabie saoudite a convoqué l'ambassadrice du Royaume de Suède pour l'informer du rejet catégorique par le Royaume de cet acte délibéré d'un extrémiste devant la mosquée centrale de Stockholm en Suède après l'Aïd al-Adha.

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Un manifestant brûle un Coran lors d'une manifestation à Stockholm, samedi 21 janvier 2023. Crédit: DR

L’Arabie saoudite a appelé le gouvernement suédois à cesser toutes les actions qui contredisent directement les efforts internationaux visant à diffuser les valeurs de tolérance, de modération et de rejet de l’extrémisme, et portent atteinte au nécessaire respect mutuel des relations entre les peuples et les États.

L’Arabie saoudite emboîte donc le pas au Maroc. En effet, sur instructions du roi Mohammed VI, le Chargé d’affaires du Royaume de Suède à Rabat a été convoqué, mercredi 28 juin, au Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et l’Ambassadeur du roi auprès de la Suède a été rappelé en consultation au Royaume pour une durée indéterminée, après que le gouvernement suédois a autorisé, une fois de plus, une manifestation au cours de laquelle le Saint Coran a été brûlé devant une mosquée à Stockholm.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger précise qu’au cours de cette convocation, il a été signifié au diplomate suédois la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible”.

“Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Aïd Al-Adha”, souligne le communiqué.

“Quelles que soient les positions politiques ou les divergences qui puissent exister entre les pays, le Royaume considère inacceptable que la foi des musulmans soit ainsi bafouée. Pas plus que les principes de tolérance et les valeurs d’universalisme ne puissent être réduites à accommoder les vues de certains tout en témoignant si peu de considération pour les croyances de plus d’un milliard de musulmans”, ajoute le communiqué.

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