Réunis les 1er et 2 juin au Cap, en prélude au Sommet des chefs d’Etat, prévu en août prochain à Johannesburg, les ministres ont souligné que les États membres du groupement ont pour mission de créer un nouvel ordre mondial, où les voix du monde en développement soient également entendues, arguant que la majorité des pays du Sud estiment que leurs institutions doivent être réformées.
Le rassemblement a également examiné les candidatures de plusieurs pays d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique pour rejoindre le bloc des pays en développement.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les pays du BRICS symbolisaient l’évolution d’un monde multipolaire.
« Le BRICS est une structure différente. C’est une nouvelle organisation fondée sur les principes d’égalité, de respect mutuel, de consensus, de non-ingérence et de stricte adhésion à la Charte des Nations Unies et à tous ses principes », a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie russe a également critiqué la façon dont certaines nations mettent en œuvre la Charte des Nations Unies (ONU).
Pour sa part, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a estimé qu’« il est impératif que les membres du BRICS fassent preuve de sincérité dans la réforme de la prise de décision mondiale, y compris celle du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Quant à son homologue brésilien, Mauro Viera, il a déclaré que le BRICS était un mécanisme indispensable pour construire un monde multipolaire et que cette réunion était une déclaration politique en soi.
Idem pour la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, qui a déclaré que les pays du BRICS ne sont pas encore prêts à accepter de nouveaux membres. Au moins une douzaine de pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le bloc créé en 2009.