Comptant de nombreux invités de marque, dont la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et le directeur du fonds d’investissement Mohammed VI, Mohamed Benchaâboun, la conférence a été l’occasion pour les différents intervenants de revenir, entre autres, sur les réalisations des Private Equity au Maroc.
“Le nerf de la guerre est le fundraising, non le dealflow”
Dans son allocution introductive, le président de l’association, Hatim Ben Ahmed, a commencé par rappeler les quatre grands processus du capital-investissement, à savoir l’investissement, la levée de fonds, la création de valeur et le désinvestissement. Louant les qualités de ce mode d’investissement, qui vise à “transformer l’entreprise en profondeur, pour la rendre plus compétitive, plus agile et plus ambitieuse”, le président a insisté sur le fait que nombre de “success-stories” ont eu recours à ce mode de financement, citant Intelcia, Akdital, Laprophan et Kitea à titre d’exemples.
Il a également fait savoir qu’à l’heure actuelle, “le nerf de la guerre est le fundraising (la levée de fonds), non le dealflow (volume d’opportunités d’investissement)”.
Hatim Ben Ahmed a également présenté des chiffres “loin d’être satisfaisants” : “En 2022, environ 800 milliards dollars ont été levés par environ 1500 fonds dans le monde, dont environ 2 milliards en Afrique (contre 4 milliards l’année précédente), dont 100 millions de dollars au Maroc (contre 180 millions l’an passé).”
Un déséquilibre “totalement anormal” face auquel les capital-investisseurs auraient “fait leurs devoirs”, a-t-il affirmé.
“Entreprenez librement”
Appelant lors de son intervention la communauté des investisseurs à participer à la mise en place d’une nouvelle dynamique visant à créer des entreprises et des emplois, Nadia Fettah a insisté sur l’importance de “poser et de tracer une feuille de route”.
“Le message c’est : entreprenez librement”, a affirmé la ministre qui n’a pas manqué de rappeler les quelques mauvaises expériences qu’a pu rencontrer le Maroc en termes de levées de fonds, invitant par la même occasion à la “conversation avec le capital marocain” pour en faire “le post mortem (l’autopsie)”.
“Il va falloir nous aider à créer ces entreprises, pour y investir 550 milliards de dirhams”, a-t-elle sommé, incitant le capital-investissement à “aller sur le terrain” et à ne pas “attendre de recevoir les bons dossiers”.
