Le Royaume du Maroc dénonce avec force la nouvelle incursion d’un membre du gouvernement israélien (sur l’esplanade des Mosquées)” et “refuse ces agissements provocateurs récurrents”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Théâtre de fréquents affrontements, l’esplanade des Mosquées, le mont du Temple pour les juifs, abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, dans le secteur palestinien de la Vieille ville de Jérusalem.
“Nous espérons que ces provocations vont cesser, car elles ne font que nourrir l’extrémisme et la violence dans la région”
Le Maroc “appelle à l’arrêt immédiat de ces actions qui portent atteinte à la situation légale et historique de la ville sainte”, a exhorté Nasser Bourita, en marge d’une conférence de presse avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba à Rabat.
La visite du sulfureux ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir a eu lieu quelques jours après la “journée de Jérusalem”, marquant la “réunification” de la ville après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, au cours de laquelle des slogans racistes anti-arabes ont été entendus.
“Nous espérons que ces provocations vont cesser, car elles ne font que nourrir l’extrémisme et la violence dans la région”, a insisté le chef de la diplomatie marocaine.
Signataire des accords d’Abraham, une entente entre l’État hébreu et plusieurs pays arabes négociée par les États-Unis, le Maroc a fait part à plusieurs reprises de sa réprobation depuis l’accession au pouvoir en Israël de courants ultra-nationalistes.
Rabat est favorable à l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte à côte avec l’État d’Israël.
Ce qui n’empêche pas le royaume de développer avec Israël un partenariat tous azimuts, axé notamment sur une coopération militaire et sécuritaire depuis la normalisation des relations bilatérales en décembre 2020.