La cour d’appel de Paris valide des expertises capitales dans l’enquête pour viols visant Tariq Ramadan

La cour d’appel de Paris a validé, jeudi 11 mai, des expertises psychiatriques capitales dans l’enquête visant Tariq Ramadan, l’islamologue suisse menacé d’un procès aux assises en France pour viols.

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L'islamologue suisse Tariq Ramadan s'entretient avec son avocat Ludovic Binello à son arrivée au palais de justice de Paris, le 16 décembre 2021. Crédit: AFP

La défense de l’islamologue avait contesté le 23 mars la validité de ces expertises examinant la notion d’emprise, au centre de ce dossier. Les avocats de l’islamologue accusaient de partialité un des spécialistes nommés dans le collège d’experts chargé de se prononcer sur cette question.

Selon les sources proches du dossier interrogées par l’agence de presse française AFP, la cour d’appel a rejeté jeudi les requêtes visant à annuler les expertises. “Nous formons un pourvoi en cassation et restons très confiants dans nos arguments juridiques”, ont réagi auprès de l’AFP les avocats de Ramadan, maîtres Philippe Ohayon, Ouadie Elhamamouchi et Nabila Asmane.

“Nous sommes satisfaites. Nous allons enfin pouvoir avancer”, a pour sa part déclaré maître Laura Ben Kemoun, qui défend deux plaignantes avec maître Laure Heinich.

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En juillet dernier, le parquet de Paris a requis le renvoi devant les assises de Ramadan pour des soupçons de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes. Il revient désormais aux juges d’instruction d’ordonner ou pas un procès.

Dans ce dossier emblématique de l’ère #MeToo, Ramadan, 60 ans, a d’abord nié avoir eu des relations sexuelles avec les plaignantes avant de reconnaître des “relations de domination”, rudes, mais “consenties”.

Déclenchée en 2017, cette affaire a été l’élément déclencheur de la chute de cette figure très controversée de l’islam européen.

Ramadan doit par ailleurs comparaître lundi et mardi prochains à Genève devant le tribunal correctionnel dans un procès pour viol et contrainte sexuelle concernant les accusations d’une autre plaignante.

Cette femme surnommée “Brigitte” dans les médias suisses assure que l’islamologue l’a entraînée dans une chambre d’hôtel à Genève le soir du 28 octobre 2008, où il l’aurait soumise à des actes sexuels brutaux, accompagnés de coups et d’insultes.

(avec AFP)