Dans une intervention devant les membres de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, le ministre a précisé que le trafic portuaire en 2022 a été dominé par l’activité du transbordement à hauteur de 43 % avec un volume totalisant les 85 millions de tonnes, suivie par les importations (34 %), les exportations (18 %), le cabotage maritime (4 %) et enfin l’approvisionnement en carburant des navires avec seulement 1 %.
Concernant l’activité de cabotage maritime entre les ports marocains en 2022, il a relevé que cette activité a connu une hausse importante de l’ordre de 25 % par rapport à 2021, soit un volume total de 7,6 millions de tonnes, expliquant cela par l’augmentation de 19 % de l’activité du transport par cabotage des carburants et de 5 % pour les conteneurs par rapport à 2021.
Marhaba : une opération capitale
Dressant ensuite le bilan de l’opération Marhaba 2022, il a fait savoir que les ports nationaux ont enregistré, du 15 juin au 15 septembre un trafic qui se chiffre à 3,2 millions de voyageurs et 558.000 véhicules, réalisé par une flotte de 33 bateaux reliant les ports marocains et européens, notant que le port de Tanger Med s’est adjugé la part du lion avec 59 % du volume des passagers, contre 21 % pour le port de Tanger ville et 19 % pour le port de Nador.
En vue de réussir Marhaba 2023, le ministre a assuré que son département planche sur l’élaboration d’un plan concernant la flotte et la programmation des voyages, le renforcement de l’offre et la diversification des points de transit, outre l’effort de veiller à ce que les bateaux respectent scrupuleusement le cahier des charges et les normes internationales en matière de sécurité et sûreté maritimes.
À ce propos, le ministre fait état de la mobilisation de 33 bateaux de neuf compagnies différentes assurant l’ensemble des liaisons entre les ports marocains et ceux de l’Espagne, de France et d’Italie pour un total de 538 traversées maritimes hebdomadaires et une capacité estimée à 500.000 passagers et 136.000 véhicules par semaine.
Il a également assuré que son département œuvre activement à garantir le succès de cette opération avec l’ambition d’améliorer les prestations publiques fournies aux membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger lors de leur retour au pays et ce, en coopération avec le Comité maritime national, le Comité maritime mixte maroco-espagnol, le Comité national de l’opération de transit ou encore le Comité mixte maroco-espagnol chargé de la préparation de l’opération de transit.
Le secteur maritime, force du Maroc
Sur un autre registre, le ministre du Transport et de la Logistique a souligné que le secteur maritime représente l’un des leviers importants du développement économique au Maroc, étant donné que 96 % des échanges commerciaux internationaux sont effectués par voie maritime, outre le fait que le Royaume dispose d’une immense richesse maritime et d’importantes infrastructures portuaires (3500 km de côtes, 43 ports dont 14 réservés au commerce international).
Il a également indiqué que le Maroc dispose d’un Centre de surveillance du trafic maritime à Tanger abritant un système dédié à la surveillance non-stop du trafic maritime dans la zone du détroit de Gibraltar traversé annuellement par plus de 120.000 navires, et ce, en coordination avec le Centre de Tarifa en Espagne.
Par ailleurs, et en vue de mieux préserver son littoral et protéger ses ressources maritimes, le Maroc a ratifié la majorité des conventions internationales dans le domaine maritime concernant la prévention de la pollution par les navires ainsi que la responsabilité et l’indemnisation des dommages causés par les navires, a-t-il dit, avant d’ajouter que son département veille au perfectionnement de la formation dans le domaine maritime et son adaptation avec les besoins du marché et à l’organisation de l’activité maritime à travers des certificats et autres documents délivrés aux officiers et marins actifs dans le transport maritime commercial.
Vers une amélioration de l’arsenal juridique
Le ministre a également rappelé qu’en raison de sa nature internationale, l’activité du transport maritime est régie par des textes juridiques et des lois organiques ainsi que des conventions internationales ratifiées par le Maroc, outre des cahiers de charges relatifs à l’exploitation des lignes maritimes pour le transport des voyageurs ou le transport mixte, à l’exercice de la profession d’agent maritime et l’exercice à des fins commerciales de la navigation de plaisance.
Dans ce sens, le ministre a affirmé que le Maroc poursuit ses efforts en vue d’améliorer son arsenal juridique à travers son actualisation de manière à le rendre conforme aux normes internationales en la matière, soulignant que son département œuvre à la numérisation des procédures relatives au trafic des navires, les certificats et brevets délivrés aux gens de mer, l’enregistrement des navires ou encore le paiement électronique des redevances à la direction de la Marine marchande.
(avec MAP)