Dans une note publiée vendredi, Fitch souligne que les notations « BB+ » du Maroc reflètent un historique de politiques macroéconomiques saines et un cadre institutionnel qui a soutenu la résilience aux chocs, une composition favorable de la dette, y compris une part modérée de la dette en devises dans la dette de l’administration centrale, le soutien des créanciers publics, outre un coussin de liquidité externe confortable.
L’agence note toutefois que ces notations sont limitées par la faiblesse des indicateurs de développement et de gouvernance, une dette publique élevée et un déficit budgétaire plus important que les pairs, ainsi que la volatilité de la production agricole.
Relevant que la croissance économique a ralenti en 2022 à 1,2% contre 7,9% en 2021, la production agricole s’étant contractée de 15% en raison d’une grave sécheresse, l’agence prévoit un redressement de la croissance du PIB à 3%, en 2023 soutenue par une meilleure production agricole.
En 2024, Fitch Ratings table sur une croissance de 3,2%, tirée par les secteurs industriels, expliquant que les risques à la baisse découlent de la forte inflation, du resserrement de la politique monétaire, du ralentissement chez les principaux partenaires commerciaux et des conditions météorologiques. Elle soutient toutefois que la mise en œuvre des principales réformes structurelles soutiendra l’investissement et la croissance économique.
L’agence prévoit également une baisse à 5% de l’inflation en 2023, en raison de la hausse des taux d’intérêt, de la chute des cours mondiaux des matières premières et de l’atténuation des pénuries d’approvisionnement. En 2024, l’inflation tombera à 3,7%, même si elle sera supérieure à la moyenne à moyen terme, indique l’agence américaine de notation.