S’exprimant à l’ouverture d’une rencontre organisée par le ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement en partenariat avec la Fondation Lafqui Titouani sur “la participation citoyenne : entre l’encadrement juridique et le bilan de la pratique”, Mustapha Baitas a souligné que le ministère, en harmonie avec les dispositions constitutionnelles relatives à la participation citoyenne et les mécanismes de démocratie participative, a œuvré à élaborer un important arsenal juridique à même d’encadrer l’exercice par les citoyens de ce volet constitutionnel.
Concrètement, selon le ministre, plusieurs mesures ont été prises pour inciter les associations et organisations de la société civile à contribuer à l’élaboration des politiques publiques et à participer à la gestion de la chose publique, a-t-il dit, précisant que ces mesures ont porté notamment sur le renforcement et la simplification des procédures législatives, la création du portail national de la participation citoyenne, le renforcement de la digitalisation des mécanismes de démocratie participative, ainsi que la publication de guides et capsules et une application numérique pour simplifier ses règles.
Il s’agit aussi de l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de renforcement des capacités des associations dans le domaine de la démocratie participative au niveau de l’ensemble des régions du Royaume, a poursuivi Baitas.
Par ailleurs, le ministère a œuvré à l’élaboration d’une nouvelle stratégie dans le domaine de la société civile pour la période 2022-2026 baptisée “NASSIJ” avec une approche participative avec les différents acteurs concernés dont la société civile, a rappelé le ministre.
En dépit des efforts déployés dans le domaine de la démocratie participative par l’ensemble des acteurs concernés, le ministre a fait état d’une lenteur dans le recours à ses mécanismes par les citoyens et les associations de la société civile, déplorant le faible niveau de participation citoyenne au Maroc.
Le diplomate a dans ce sens plaidé pour une conjugaison des efforts des différents acteurs pour promouvoir la participation citoyenne et consolider la confiance des citoyens et des associations de la société civile dans les institutions de l’État, soulignant l’importance d’interagir positivement avec leurs propositions et revendications, le but étant de renforcer les principes de la démocratie participative.
Pour sa part, le président de la Fondation Lafqui Titouani, Boubker Titouani a indiqué que cette rencontre vise à aborder les problématiques liées à la démocratie participative, tout en évoquant la relation entre l’acteur public et l’acteur civil.
Il a estimé que l’action des associations de la société civile peut jouer un rôle important dans la promotion de la démocratie participative.
(avec MAP)