Pour Nasser Bourita, le nouveau Cadre de coopération pour le développement durable 2023-2027 de l’ONU est un programme ambitieux

Le nouveau Cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable pour la période 2023-2027 se veut un programme ambitieux en phase avec les priorités nationales en matière de développement, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Par

Allocution de Nasser Bourita lors de la cérémonie de signature du Cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable 2023-2027. Crédit: Maroc Diplomatie

Nasser Bourita, qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de signature, a soutenu que ce nouveau cadre “traduit la volonté du Maroc de concrétiser ses engagements internationaux tels que reflétés dans l’agenda 2030 pour le développement durable”, relevant qu’il réserve, à juste titre, une place importante aux domaines où un effort supplémentaire est nécessaire pour relever les défis des Objectifs de développement durable (ODD).

Le ministre, soulignant que le Maroc est sur la bonne voie pour réaliser ces ODD, a indiqué que ce cadre s’inscrit dans la nouvelle génération des instruments de coopération issue de la réforme du système des Nations unies pour le développement. Le cadre représente aussi le couronnement d’un processus de dialogue et de préparation transparent et inclusif auquel ont été associées toutes les composantes du système onusien de développement, les différents départements ministériels, les Institutions nationales concernées ainsi que la société civile, sur les priorités d’action communes, a-t-il ajouté.

Le Maroc, conformément aux Hautes Instructions royales, est prêt à partager ses expériences, mais aussi à apprendre des meilleures pratiques, a par ailleurs soutenu Bourita, estimant que grâce à son réseau mondial, le Système onusien pouvait être un facilitateur et un accompagnateur.

Ainsi, la signature de ce nouveau Cadre marque le lancement officiel d’une étape nouvelle dans le partenariat entre le Maroc et le Système des Nations unies pour le Développement, s’est également félicité le ministre, indiquant qu’il offrait l’opportunité d’approfondir davantage la coopération entre le royaume et le Système onusien pour le développement et de contribuer aux chantiers de développement du Maroc en s’adaptant aux questions nouvelles et émergentes.

Dans ce sens, il a relevé que le nouveau Cadre de coopération représentait une feuille de route commune, encadrant l’accompagnement de l’ONU des efforts de développement du Maroc, précisant que si la préparation de ce cadre s’est inscrite dans une démarche inclusive et participative, sa mise en œuvre et son évaluation requièrent les mêmes exigences en termes d’inclusivité, de transparence et d’engagement.

Concernant la réalisation des objectifs du nouveau Cadre de coopération, Bourita a évoqué certains prérequis, notamment l’engagement de tous en faveur d’un repositionnement de l’action de l’équipe de l’ONU pour apporter un appui ciblé et adapté et ce, dans un cadre de partenariat fondé sur la concertation et la transparence, en étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en sa qualité de Coordonnateur national avec le Système onusien.

à lire aussi

Il a également mis l’accent sur la recherche d’une valeur ajoutée en termes d’innovation, de projets de coopération porteurs, novateurs, à effet systémique et ayant un impact visible et palpable, en donnant l’exemple de l’expérience des Laboratoires d’Accélération du PNUD (Accelerator Labs), le but étant de favoriser de nouvelles approches pour proposer des solutions novatrices qui correspondent à la complexité des défis de développement.

Le ministre a, par ailleurs, souligné l’importance de la mobilisation de partenariats multi-acteurs et multisectoriels, insistant sur l’utilité de prendre des mesures concrètes pour la promotion de partenariats porteurs, assortis d’objectifs réalisables et mesurables.

En outre, il a mis en avant la nécessité de l’investissement dans la coopération Sud-Sud et triangulaire en tant que priorité stratégique, en appui à l’intégration régionale et au développement de l’Afrique, faisant remarquer que le Maroc a développé une politique de coopération axée sur des projets structurants d’envergure, générateurs de richesse, de croissance et ayant un impact positif sur la stabilité et la paix au niveau continental.

Ce Cadre de coopération, préparé dans un contexte de polycrises qui a impacté le Maroc à l’instar de tous les pays, doit servir d’instrument fédérateur devant mobiliser plusieurs acteurs en appui aux politiques de riposte et de relance du gouvernement, Bourita a insisté sur la centralité d’un meilleur repositionnement de l’équipe pays pour pouvoir accompagner la voie de l’émergence que le Maroc a choisi d’emprunter par des idées nouvelles et des projets novateurs. “La pertinence de l’action des agences des Nations unies en matière de développement en dépend énormément”, a-t-il conclu.

(avec MAP)