Organisée dans le cadre de la célébration de Rabat capitale africaine de la culture en 2022, cette manifestation, dont le coup d’envoi a été donné par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, en présence de personnalités des mondes de l’art et du cinéma du Maroc et de l’Afrique, se propose de promouvoir le savoir-faire du continent dans le but de favoriser la création de synergies et la coopération sud-sud qui participent à la pérennisation de l’industrie cinématographique à l’échelle continentale.
L’événement se veut également une occasion de célébrer toutes les manifestations cinématographiques du continent africain avec une volonté de construire des partenariats forts et stratégiques. Une nouvelle plateforme à la disposition des professionnels africains de l’industrie du cinéma.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mohamed Mehdi Bensaid a indiqué que ce rendez-vous cinématographique africain, qui se poursuivra jusqu’au 16 mars, est l’occasion de s’informer de près sur le cinéma et la culture du continent, et d’échanger les vues, les expériences et les idées entre cinéastes et professionnels du secteur du Maroc et des autres pays africains.
Par ailleurs, le ministre a relevé que les Journées du cinéma panafricain visent à promouvoir l’industrie cinématographique africaine eu égard à son rôle dans le développement du continent, notant que cet événement coïncide cette année avec le centenaire de la naissance du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène, surnommé “le père du cinéma africain”.
Pour sa part, le directeur général de la Fondation Hiba, Marwane Fachane, a indiqué que les Journées du cinéma panafricain constituent un rendez-vous de réflexion sur l’état des lieux du cinéma africain, ainsi que sur les moyens de promouvoir et de faire connaître le 7e art africain à travers la coopération et la coordination entre les différents acteurs cinématographiques des différents pays africains, dans le cadre de partenariats de coopération Sud-Sud.
Il s’agit, a-t-il poursuivi, “d’un événement culturel qui fera de Rabat, en tant que Capitale de la culture africaine, un point de rencontre pour les professionnels du secteur cinématographique de différents pays du continent”.
Dans le cadre de cet événement, des œuvres cinématographiques africaines seront présentées pour la première fois au Maroc, a-t-il fait observer, notant que cette manifestation offrira ainsi l’occasion au public marocain de connaître des cinéastes de différents pays du continent, et de s’informer sur les nouveautés de l’industrie cinématographique africaine.
Ateliers et masterclass
Bensaid a souligné, par ailleurs, que ROOTS Rabat constitue également une opportunité pour les étudiants et les cinéphiles de bénéficier d’une formation dans l’industrie cinématographique, à travers une série d’ateliers de formation aux métiers du 7e art et de la photographie.
La première édition de ROOTS Rabat s’articule en effet autour d’un programme scientifique composé de tables rondes thématiques, masterclasses techniques et ateliers de travail, outre un programme artistique qui comprend une série de projections de longs-métrages et de courts-métrages africains ouvertes au public.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le public a été gratifié par une prestation musicale du Maâlem Majid Bekkas, qui a interprété un florilège du riche répertoire de la musique gnaouie, mêlé à des chants inspirés de l’ancien folklore africain.
La séance d’ouverture de cette manifestation culturelle a été marquée également par la projection du court métrage marocain Tikita Soulima d’Ayoub Yousfi, et du long-métrage sénégalais Touki Bouki réalisé par Djibril Diop Mambéty.
(avec MAP)