L’initiative émane “d’une volonté de créer une chaîne de solidarité entre des femmes du monde entier pour lancer un appel à la paix, à la justice et à l’égalité”, a expliqué à l’AFP Hanna Assouline, coprésidente des “Guerrières de la paix”, mouvement de femmes juives et musulmanes fondé en France en 2022 et à l’origine de l’appel.
En effet, cette réunion est composée des femmes israéliennes et palestiniennes ou encore originaires d’Afghanistan, de Syrie, de pays d’Afrique subsaharienne ou du Maroc. Ces activistes sont réunies mardi et mercredi dans la ville d’Essaouira “pour échanger, réfléchir ensemble, apprendre les unes des autres et se nourrir de (leurs) engagements”, a témoigné la réalisatrice et militante pacifiste.
“Je suis heureuse d’être parmi des femmes de différentes cultures et religions dans une ville connue pour sa tolérance et ses valeurs de coexistence”, s’est félicitée Shirin Ebadi, avocate iranienne nobélisée en 2003.
Un “cri du cœur”
“Ce rassemblement réunit des femmes du monde entier. Chacune porte des histoires aussi difficiles les unes que les autres. C’est important aujourd’hui de reconnaître leur force”, a dit à l’AFP Huda Abu Arqoub, directrice palestinienne de l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient (ALLMEP).
Leur “cri du cœur” survient “dans un contexte d’urgence vis-à-vis de notre planète, de guerre, de haine, de montée des extrémismes qui nous menacent partout dans le monde”, a plaidé Hanna Assouline.
Symboliquement, une chaîne humaine “des femmes pour la paix” se formera mercredi devant les remparts du port d’Essaouira, qui cultive une tradition de dialogue entre cultures musulmane et juive. La réunion se clôturera jeudi par “une marche pour la paix” jusqu’à l’océan Atlantique.
Soutenu par les Nations unies, l’appel se traduira par la création d’un “Forum mondial des femmes pour la paix”.
(avec AFP)