Affaire BFM TV : Lahcen Haddad dénonce la censure de Rachid M’Barki et un “anti-marocanisme viscéral”

La mise en retrait par BFMTV pour avoir dit “Sahara marocain”, le cas journaliste franco-marocain, Rachid M’Barki, montre une forme “censure” pratiquée par la chaîne française et un “anti-marocanisme viscéral” pour Lahcen Haddad.

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Le journaliste et présentateur Rachid M'Barki, mis en retrait par la chaine d'information BFM TV. Crédit: DR

Dans un tweet, le parlementaire et ancien ministre Lahcen Haddad a également pointé du doigt un “Maccarthysme à la française”.

“Censure à @BFMTV, car il a dit ‘Sahara marocain’. #Maccarthysme à la française ! & Anti-marocanisme viscéral ! S’il avait dit “peuple sahraoui”, terme préféré par l’#Algérie, ça passe ! 2 poids 2 mesures !”, s’est indigné Haddad dans ce tweet accompagné d’un portrait du journaliste vedette de la chaîne française.

Le journaliste Rachid M’Barki, animateur historique de la chaîne de télévision française BFMTV, qui assurait la présentation du journal de la nuit, est suspendu depuis la mi-janvier, pour avoir, selon la chaîne, “diffusé des contenus non validés par la hiérarchie”.

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En effet, alors qu’il rapportait la tenue, à Dakhla, d’un événement rassemblant de nombreux investisseurs et chefs d’entreprises espagnols, le présentateur a évoqué une facilité du “réchauffement des relations diplomatiques” entre l’Espagne et le Maroc, suite à la “reconnaissance espagnole du Sahara marocain”, ce qui a provoqué de nombreux soupçons concernant une “ingérence étrangère”. 

Depuis, “Une enquête interne a été ouverte il y a deux semaines suite à des informations reçues concernant un journaliste de notre chaîne”, a confirmé Hervé Beroud, directeur général délégué d’Altice média, la maison mère de BFMTV, au média Politico. Le directeur a également indiqué que le journaliste “est en dispense d’activité depuis le début de cette enquête et pour tout le temps de cette enquête”.

Rachid M’Barki a lui expliqué au même média avoir “utilisé des infos qui (lui) venaient d’informateurs” et qui n’ont “pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction”. Il a toutefois nié tout caractère intentionnel, en affirmant : “Elles étaient toutes réelles et vérifiées, je fais mon métier. (…) Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait.”

Une affaire à suivre et dont les conséquences pour le journaliste ne seront connues qu’à la parution des résultats de l’enquête menée par la chaîne d’information.