La chambre criminelle de la cour d’appel de Nador (nord-est) a alourdi de six mois les peines de groupe de migrants, les portant à trois ans de prison ferme chacun », a indiqué à l’AFP leur avocat Mbarek Bouirig.
Les 13 migrants avaient écopé en août de deux ans et demi de prison en première instance. Ils étaient poursuivis entre autres pour « participation à une bande criminelle d’immigration clandestine », « entrée illégale » au Maroc ou encore « violence envers des agents de la force publique », selon Me Bouirig.
Ils faisaient partie des près de 2.000 migrants participant à la tentative d’entrée par la force en juin dans l’enclave espagnole qui a fait 23 morts, selon les autorités marocaines, contre 27 d’après l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Amnesty International a qualifié ce drame de « tuerie de masse » et accusé Rabat et Madrid de vouloir cacher la vérité.
La Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), instance publique marocaine, a dénoncé « le manque d’objectivité et d’impartialité » dans le rapport d’Amnesty.
C’est le bilan le plus meurtrier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilia et dans l’enclave espagnole voisine de Sebta, qui constituent les seules frontières terrestres de l’UE avec le continent africain.
Suite à ce drame, plusieurs dizaines de migrants ont déjà été condamnés à des peines allant jusqu’à trois ans de prison ferme.