Le ministre a exprimé cette position lors d’une conférence de presse conjointe à Rabat avec le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Josep Borrell, qui a pour sa part exprimé son inquiétude face à cette affaire tout en demandant d’attendre les résultats de l’enquête, souligne l’agence de presse espagnole.
“N’oublions pas qu’à ce stade il y a des allégations mais pas de preuve, pas d’enquête conclue. Personne n’a dit officiellement du point de vue judiciaire que le Maroc en tant que pays était coupable et qu’il fallait l’éviter dans les contacts au niveau international”, avait pour sa part déclaré le porte-parole de Josep Borrell, Peter Stano, lors d’un point presse avant la visite du représentant européen au Maroc.
“Le Maroc est un partenaire très important, c’est un voisin du sud, nous avons un nouveau partenariat avec le Maroc, nous voulons le faire avancer et coopérer dans des domaines d’intérêt mutuel mais aussi soulever les sujets de préoccupation de notre côté, et du leur”, avait-il encore indiqué.
Dans le scandale de corruption présumée au Parlement européen impliquant le Qatar qui a éclaté en décembre, quatre personnes ont été placées en détention préventive en Belgique, dont l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili.
Selon le journal belge Le Soir, le compagnon de cette dernière, l’Italien Francesco Giorgi, un assistant parlementaire, a affirmé devant les enquêteurs avoir fait partie d’une organisation utilisée à la fois par le Maroc et le Qatar dans le but d’intervenir dans les affaires européennes.
Certains eurodéputés ont aussi évoqué des soupçons à l’égard du Maroc.
Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a par ailleurs déposé une plainte en diffamation en décembre à Paris contre l’ancien député européen écologiste français José Bové, qui a affirmé que le royaume avait tenté de le corrompre en marge de négociations d’un accord commercial au début des années 2010.
(avec AFP)