En valeur, la hausse des exportations de biens aurait atteint 17 %, soutenue par une demande extérieure relativement résiliente, relève le HCP qui vient de publier sa note de conjoncture du quatrième trimestre 2022 et perspectives pour le premier trimestre 2023.
Les expéditions du secteur automobile auraient contribué pour 9,7 points à l’évolution globale des exportations, tirées par les ventes des segments construction et câblage, en lien avec la reprise du marché automobile mondial entamée au troisième trimestre 2022, poursuit la même source. Celles des phosphates et de leurs dérivés, notamment les engrais naturels et chimiques, auraient contribué pour 2,8 points, suivies par celles des produits électriques et électroniques.
Avec une contribution de 0,6 point, les ventes extérieures de l’industrie du textile et cuir, notamment celles des vêtements confectionnés et des chaussures, auraient profité de l’effet-prix positif à l’export.
La note fait également savoir qu’à l’inverse, les expéditions des produits agricoles et agroalimentaires auraient connu une évolution contrastée, les premières avec une contribution négative de 0,5 point à l’image de celles des agrumes qui se seraient repliées, les secondes avec une contribution positive de 1,8 point.
Pour sa part, le volume des importations nationales de biens et services aurait affiché une croissance de 22,1 % au quatrième trimestre 2022, en variation annuelle.
La croissance des importations des biens en valeur se serait poursuivie au quatrième trimestre 2022 avec une augmentation de 36,1 %, justifiée par la hausse des prix à l’import, selon le HCP.
La facture énergétique aurait contribué pour 12,6 points à l’évolution globale des importations, alimentée par les achats de gasoils et fuels, de gaz de pétrole et autres hydrocarbures. Hors énergie, les importations auraient été portées par les acquisitions des demi-produits, notamment celles de l’ammoniac, des matières plastiques, des produits chimiques et du papier et carton.
La note fait également savoir que les achats des biens d’équipement industriel auraient contribué pour 6,2 points à la hausse des importations, suivis par ceux des produits alimentaires, notamment ceux du blé et du maïs, dans un contexte de repli de l’offre locale.
Pour leur part, les importations des produits finis de consommation auraient été tirées par les achats des voitures de tourisme et de leurs pièces détachées.
“La hausse plus significative des importations de biens, en valeur, par rapport aux exportations aurait accentué le déficit de la balance commerciale des biens et engendré un recul du taux de couverture au quatrième trimestre 2022 de 9,4 points, par rapport à la même période de 2021, pour atteindre 57,7 %”, estime le HCP.
(avec MAP)