Retour de Netanyahu à la tête du gouvernement le plus à droite d’Israël

Après une pause dans l’opposition, Benjamin Netanyahu a renoué le 29 décembre avec le pouvoir en formant le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël qui suscite déjà de vives inquiétudes.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en 2017. Crédit: AFP PHOTO / POOL / RONEN ZVULUN

Vainqueur des législatives du 1er novembre, Netanyahu avait présenté dans la matinée son équipe ministérielle aux députés, avant la tenue en après-midi d’un vote de confiance remporté par une majorité de 63 élus sur les 120 du Parlement et de sa prestation de serment.

Le retour de Benjamin Netanyahu a été salué par le président russe Vladimir Poutine tandis que le président américain Joe Biden a qualifié le Premier ministre nouvellement investi d’“ami depuis des décennies”.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a critiqué la neutralité observée par Israël depuis l’invasion de son pays par la Russie, a souhaité à Benjamin Netanyahu “du succès sur la voie de la prospérité et de la sécurité”.

“Nous avons quatre missions principales : contrecarrer les efforts de l’Iran pour se doter d’un arsenal nucléaire, ramener la sécurité et la souveraineté à l’intérieur d’Israël, lutter contre la cherté de la vie et des logements, et élargir le cercle de la paix”, en normalisant les relations avec d’autres pays arabes, a déclaré en soirée Netanyahu lors de son premier Conseil des ministres.

“Nous sommes un gouvernement uni, partageant les mêmes objectifs et la même vision alors maintenant : en avant et au travail !”, a-t-il ajouté lors de cette réunion, tout sourire aux côtés de ses alliés politiques.

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Inculpé pour corruption dans plusieurs affaires, le chef du Likoud (droite) avait été chassé du pouvoir en juin 2021 par une coalition hétéroclite avant de promettre un retour aux affaires en s’alliant avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite.

Sa coalition comprend notamment les formations “Sionisme religieux” de Bezalel Smotrich et “Force juive” d’Itamar Ben Gvir, connus pour leurs propos anti-palestiniens et leurs positions favorables à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, et “Noam” d’Avi Maoz, ouvertement anti-LGBTQ.

En dépit de la présence de ce parti dans le gouvernement, les députés ont élu Amir Ohana comme président du Parlement, une première pour un député ouvertement homosexuel dans ce pays.

Des centaines de personnes, dont plusieurs arborant le drapeau arc-en-ciel ou faisant état de sympathies à l’égard des Palestiniens, manifestaient jeudi devant le Parlement contre le nouveau gouvernement.

“Il s’agit du gouvernement le plus sombre, le plus raciste, le plus mauvais que nous pouvions imaginer”, a déclaré Niv, un manifestant sur place.