Donnant la primeur au site d’information saoudien Al Sharq, le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour a annoncé mercredi 28 décembre que le Maroc était sur le point de signer un accord d’investissement estimé de 50 millions d’euros pour une usine dédiée à la production d’une marque locale de voitures. Un événement prévu pour janvier prochain.
Le responsable gouvernemental a ainsi révélé que la nouvelle usine bénéficierait d’un investissement 100 % marocain. Une unité qui viendra s’ajouter aux deux usines opérant dans le royaume, à savoir Renault et Stellantis. Pour l’heure, ces deux derniers constructeurs affichent au Maroc une capacité de production totale de “700.000 voitures par an, dont 50.000 électriques”, a indiqué le ministre.
En plein essor depuis plus d’une décennie, l’industrie automobile est devenue le deuxième secteur exportateur du royaume. Jusqu’à fin octobre 2022, ses ventes se sont élevées à 8,4 milliards de dollars, tandis que Bank Al-Maghrib s’attend à ce qu’elles atteignent 9,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.
Dans sa déclaration exclusive au média saoudien, Ryad Mezzour a précisé que ce premier investissement marocain dans l’industrie automobile “se fera avec une capacité de production d’environ 3000 voitures par an, à condition que ce nombre atteigne 20.000 après quatre ans de production”, tout en refusant de divulguer le nom de la marque. Un détail tenu confidentiel par les porteurs de cet investissement, le premier du genre au Maroc.
De deux à quatre opérateurs
D’après les confidences du ministre, la nouvelle firme marocaine se trouve actuellement “dans la phase finale d’obtention de licence, après avoir passé avec succès tous les essais et tests”. Autre précision par rapport à cette première phase de lancement : “La production sera dirigée vers le marché local.”
“La production (de cette usine) sera dirigée vers le marché local”
S’agissant de l’énergie motrice, la future usine produira des voitures avec des moteurs à carburant thermique, et n’inclura pas de chaîne de production de voitures électriques. Sur ce segment, “50 millions d’euros seront investis sur trois ans comme investissement de base, autre que les coûts d’exploitation”, a poursuivi le ministre.
Derrière Renault, Stellantis et la future marque 100 % marocaine, le japonais Sumitomo est lui aussi sur le point d’implanter neuf nouvelles usines au Maroc d’ici 2028. La semaine dernière, le groupe nippon a annoncé un investissement total de 190 millions de dollars dans le royaume pour produire des appareils électroniques pour les voitures.
Résultant de la fusion du Groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles, le groupe Stellantis prévoit lui aussi un nouvel investissement au Maroc d’une valeur de 300 millions d’euros. Objectif déclaré : doubler la capacité de production de son usine de Kénitra à 400.000 voitures par an.