Ce que je peux promettre, c’est que nous allons tout donner ». Nommé à la tête de la sélection à moins de 3 mois du mondial, le successeur de Vahid Halihodzic s’est livré sur sa nomination, sur les individualités de la sélection nationale, son style de jeu, mais aussi ses ambitions pour un « mondial réussi ».
Un air de vengeance ?
L’ancien international marocain, aujourd’hui sélectionneur, n’a jamais eu la chance de jouer dans une Coupe du Monde au cours de sa carrière, car les lions ne s’étaient jamais qualifiés durant son passage sur les terrains. Sa participation la plus prestigieuse était la finale de Coupe d’Afrique en 2004, où le Maroc s’incline face à la Tunisie. La qualification du Maroc à deux coupes du monde de suite, mais aussi sa participation pour la première fois à cet événement historique, « qui n’est pas arrivé depuis 20 ans », est une chance pour le sélectionneur de marquer le coup.
Pour Regragui, les deux qualifications sont le résultat d’une bonne organisation au sein de l’équipe, mais aussi du plan de la fédération et de son président, Fouzi Lekjaa, qui a joué « un rôle vital ».
El Kaabi, Bounou, Hakimi… cadres clés du mondial
Bien qu’il « ne marque pas à chaque match, vous pouvez compter sur lui pour donner le meilleur de lui-même toutes les fois qu’il est sur le terrain. C’est une personne formidable », affirme le sélectionneur au sujet d’Ayoub El Kaabi, auteur de 18 buts pour son club, Hatayspor, la saison dernière.
En ce qui concerne Yassine Bounou, « il est un des meilleurs gardiens du monde » pour Regragui qui « vante sa carrière exemplaire, son talent et son éthique de travail ». Vainqueur du trophée Ricardo Zamora en Espagne, Yassine Bounou rassure aux cages et « nous pourrons compter sur lui à la Coupe du Monde » affirme le sélectionneur.
Enfin, concernant Achraf Hakimi, ou « Al Buraq » en référence au TGV marocain, l’international des lions qui évolue au Paris Saint-Germain aux côtés de Kylian Mbappe, Neymar et Messi après un parcours éclectique au sein des plus grands clubs d’Europe, notamment le Real Madrid, est un « leader, sur le terrain et en dehors ».
Mention spéciale, Tarik Tissoudali : absent à la coupe du monde en raison d’une blessure avec son club, Walid Regragui remercie l’international marocain, avant-centre de La Gantoise pour « sa contribution […] que nous n’oublierons jamais ».
Quel style de jeu ?
« J’avais l’habitude de beaucoup insister sur la possession et sur un pressing énergivore. Avec les années, je suis devenu plus pragmatique », affirme le sélectionneur, avant de préciser : « Je peux adopter beaucoup de styles de jeu différents. J’admire Guardiola, Simeone et Ancelotti, mais j’ai aussi mon propre style qui me permet d’adapter l’équipe en fonction des qualités des joueurs disponibles ».
Quels ingrédients pour une coupe du monde réussie ?
« Si nous nous qualifions pour le deuxième tour, quelque chose que le Maroc n’a réussi à faire qu’une seule fois dans son histoire, en 1986, on pourrait considérer ça comme une réussite », répond le sélectionneur. En effet, avec les finalistes et les vainqueurs de la petite finale de l’édition précédente, « pas besoin d’en dire plus », dit-il.
« La seule chose que je peux promettre, c’est que nous allons tout donner. Nous aurons une stratégie pour chaque match et les joueurs la connaîtront. Évidemment, nous voulons que tout le pays puisse être fier de nous et nous allons essayer de gagner le plus de matches possibles. Nous avons de l’ambition », conclut le sélectionneur.