Le lancement de ces programmes a été concrétisé par la signature de plusieurs mémorandums d’entente (MoU) entre le ministère de la Transition numérique, la région Souss-Massa et plusieurs partenaires privés.
Le première convention signée entre le département de Ghita Mezzour et le géant français du développement des bases de données et des logiciels dans le domaine de la santé, Cegedim, vise à créer 1000 emplois directs et permanents, dans le secteur des IT (technologies de l’information) en faveur des jeunes de la région.
Le deuxième partenariat porte sur la mise en place de “bootcamps”, des programmes de formation en faveur de 2000 jeunes de la région. Ces futurs ingénieurs profiteront de formations supplémentaires dans le domaine du numérique et des “soft skills”, tout en leur assurant des chances d’intégrer les grandes entreprises du domaine. “Il y a aujourd’hui quatre entreprises internationales du numérique qui s’engagent à recruter un minimum de 80 % de ces jeunes”, explique la ministre Ghita Mezzour dans une déclaration à TelQuel.
“Il y a aujourd’hui quatre entreprises internationales du numérique qui s’engagent à recruter un minimum de 80 % de ces jeunes”
La signature de ces accords a été faite en marge de la cérémonie d’ouverture de la 9e édition de la conférence Devoxx Morocco, dont le coup d’envoi a été donné ce 5 octobre à Taghazout. Il s’agit d’un carrefour annuel des experts des technologies les plus reconnus au monde. Cette édition a été marquée par la participation des entreprises internationales du domaine, dont Google, Aws, Facebook, Twitter et Meta.
En marge de ce conclave, les jeunes ingénieurs, développeurs et professionnels du secteur ont eu l’occasion d’échanger avec la ministre de tutelle sur les obstacles qui entravent le développement de cet écosystème au Maroc.
Tentant de les rassurer et de convaincre les jeunes talents de renoncer à l’idée de poursuivre leur carrière professionnelle à l’étranger, la ministre a souligné la volonté de son département d’accompagner ces jeunes en vue d’adapter les législations et pratiques nationales aux spécificités du secteur. “Le secteur de la digitalisation fait partie des dix premières priorités du Maroc”, a-t-elle lancé.
Pourtant, plusieurs de ces jeunes présents, notamment les étudiants ingénieurs, on fait part de leur insatisfaction de la situation au niveau national, mettant l’accent sur la bureaucratie qui n’encourage pas les jeunes porteurs d’idées de lancer leurs start-ups au Maroc.
“Le département est en train d’élaborer une stratégie nationale de digitalisation, qui inclut plusieurs aspects, dont les services numériques publics, pour faire du Maroc un producteur de la digitalisation à travers l’attraction des investisseurs internationaux, et le développement des entreprises marocaines du secteur”, a résumé la ministre.