Les deux partis rivaux, qui s’opposent depuis 15 ans malgré des tentatives successives de rapprochement, mèneront les pourparlers accueillis par l’Algérie à l’initiative de son président, Abdelmadjid Tebboune, dans le but de “relancer la cause palestinienne comme axe commun du monde arabe”, en amont du sommet de la Ligue arabe qui se tiendra en novembre à Alger.
Un porte-parole islamiste a indiqué à l’agence de presse espagnole EFE que toutes les délégations des 13 factions palestiniennes appelées, y compris le Jihad islamique palestinien (PIJ), n’étaient pas encore arrivées en Algérie, mais a assuré que le dialogue aurait lieu cette semaine.
Cette prochaine rencontre a été précédée d’une série de réunions en Algérie de la délégation du Fatah du président Abbas, dirigée par le chef adjoint du mouvement, Mahmoud al-Aloul, au cours desquelles le groupe a présenté sa vision pour mettre fin à la division par l’unification des institutions de l’Autorité nationale palestinienne (ANP).
La délégation islamiste, dirigée par Jalil al-Hajjah, avait déjà présenté sa feuille de route avec une proposition intégrée qui propose l’inclusion de toutes les autres factions palestiniennes.
Cependant, les visions présentées semblent s’opposer, car le Hamas, qui contrôle Gaza depuis qu’il a chassé le Fatah à l’été 2007, exige une réforme de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), monopolisée par la formation nationaliste et son président, Mahmoud Abbas.
Le Fatah, dont la direction est confinée en Cisjordanie, insiste sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale et réfère aux résolutions des Nations unies et à l’OLP en tant que seul représentant légitime des Palestiniens, organisation à laquelle le Hamas n’appartient pas.
Une nouvelle tentative
L’initiative du président algérien n’est pas la première du genre : le Qatar, l’Égypte, la Russie et l’Arabie saoudite ont tous déjà joué le rôle de médiateurs, mais n’ont pas réussi jusqu’à présent à mettre un terme à la division palestinienne.
La tentative la plus récente remonte à 2017, lorsque le Fatah et le Hamas ont annoncé, sous le parrainage de l’Égypte, un accord selon lequel l’ANP reprendrait le contrôle de Gaza, et des élections législatives et présidentielles seraient organisées après plus de 15 ans. Quelques mois plus tard, la réconciliation s’est effondrée.
Les efforts actuels sont également confrontés à une divergence de positions entre les factions rivales. Pourtant, et lors d’une réunion du comité central du Fatah dans la ville palestinienne de Ramallah vendredi, le président Abbas a confirmé la volonté du Fatah de répondre aux “efforts de réconciliation” et d’avancer vers le “succès”.