Migration clandestine: 4 morts, 29 disparus et un survivant au large des Canaries

Les secours en mer espagnols ont indiqué dimanche avoir retrouvé quatre morts à bord d'un bateau de migrants qui transportait à l'origine 34 personnes, au large des Canaries.

Par

Image d'illustration. Crédit: AFP

Quelques heures plus tôt, un unique survivant avait été secouru nuitamment par un navire marchand.

L’ONG de défense des migrants Caminando Fronteras a indiqué de son côté sur Twitter avoir reçu un appel de détresse de ce même bateau le 24 septembre, quelques heures seulement après son départ des côtes du Sahara « avec 34 personnes à bord ». 29 passagers sont donc portés disparus.

« Le 24 septembre, nous avons reçu une alerte concernant ce bateau qui venait de quitter à l’aube la côte juste au sud de Laayoune », a précisé Helena Maleno, de Caminando Fronteras.

Après une semaine sans nouvelle, un bateau a été repéré au sud des Canaries avec à bord « un homme de 26 ans complètement épuisé et quatre corps. Quelques heures plus tard, nous savions qu’il s’agissait du bateau qui était parti avec 34 personnes à bord », a-t-elle expliqué.

« Les 29 autres ont été avalées par l’océan […] une nouvelle tragédie sur l’une des voies les plus dangereuses pour les migrants, la route des Canaries », a-t-elle ajouté.

Le bateau a été retrouvé par les secours en mer espagnols à quelque 280 km de l’île de Gran Canaria.

Depuis le début de l’année, quelque 11.500 migrants ont réussi à faire la traversée vers les îles Canaries depuis l’Afrique, selon des chiffres du gouvernement espagnol arrêtés au 15 septembre. Selon Caminando Fronteras, 978 personnes sont mortes en tentant la traversée.

à lire aussi

Au point le plus court, la côte marocaine est distante de seulement 100 km des Canaries. Mais la plupart des migrants viennent de plus au sud, certains partant de Mauritanie, à 1.000 km de là. La route est particulièrement dangereuse car l’océan compte de nombreux courants.

Le nombre de migrants tentant la traversée a commencé à augmenter nettement à partir de fin 2019, lorsque l’intensification des patrouilles dans la Méditerranée a réduit les passages de ce côté-là.