Selon le portail de la justice marocaine, il s’agit de la peine prononcée en appel contre la militante, qui avait fait appel de sa condamnation en première instance. La cour d’appel a alors confirmé l’amende de 5 000 dirhams infligée à la militante, tout en alourdissant sa peine, de deux à trois ans de prison.
Saida El Alami a été arrêtée le 23 mars et condamnée pour trois infractions d’insulte à l’égard d’institutions et de fonctionnaires publics et de décisions de justice, et pour une quatrième infraction de diffamation à l’égard de personnes en publiant des faits erronés les concernant dans ses publications sur les médias sociaux.
Amnesty International a indiqué que la militante était jugée pour des publications dans lesquelles elle dénonçait publiquement le harcèlement dont elle était victime de la part des services de sécurité et critiquait la répression des journalistes et des militants par les autorités.
Sur son compte Facebook, Saida El Alami a consacré de nombreux messages à la dénonciation des condamnations des journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Soulaimane Raissouni, qui ont été condamnés respectivement dans des affaires distinctes à 15, 6 et 5 ans d’emprisonnement pour des infractions sexuelles et d’autres chefs d’accusation.
Dans d’autres messages, elle a également adressé des critiques sévères aux autorités du pays, et décrit l’appareil judiciaire marocain comme « corrompu ».