Après Melilia, le parlement de Sebta déclare l'ancienne ministre espagnole Trujillo "persona non grata"

 L'Assemblée de l'enclave espagnole de Sebta a approuvé à l'unanimité ce midi, une déclaration de "persona non grata" à l'égard de l'ancienne ministre socialiste María Antonia Trujillo pour ses déclarations soutenant la marocanité des deux enclaves.

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L’ancienne ministre espagnole du Logement, Mme Maria Antonia Trujillo donne une déclaration à la presse. Crédit: MAP

Le parlement de Sebta se joint à celui de Melilia. Carlos Rontomé, le porte-parole du parti populaire (PP) au pouvoir à Sebta, a affirmé ce mardi 13 septembre à l’agence de presse espagnole EFE, que « remettre en question l’espagnolité, c’est ignorer le sentiment qui nourrit tout Ceuta, en plus du fait que ses propos constituent une violation de la loi ».

L’ancienne ministre espagnole María Antonia Trujillo avait déclaré, lors d’une conférence à l’université de Tétouan le 3 septembre dernier, que les enclaves espagnoles de Sebta et Melilia « représentent un affront à l’intégrité territoriale du Maroc » et « sont des vestiges du passé qui s’immiscent » dans ses relations avec l’Espagne. Mais Juan Gutiérrez, le porte-parole à Sebta du PSOE, le parti de María Antonia Trujillo, l’a également désavouée : « l’espagnolité de Ceuta est au-dessus de tout acronyme ou parti ».

La semaine dernière, l’assemblée de Melilia a adopté la même résolution, déclarant la femme politique “persona non grata” lors d’une session plénière extraordinaire et urgente, organisée le 9 septembre.

Les propos de l’ancienne ministre du Logement sous le gouvernement Zapatero ont déclenché une vague d’indignation de l’autre côté de la Méditerranée, poussant plusieurs responsables politiques et institutions à rejeter vigoureusement ses propos. Son statut de “persona non grata” sonne donc comme une punition pour avoir tenté de fournir une piste de solution, visiblement pas au goût de certains de ses compatriotes.

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