La réouverture des vannes serait un soulagement pour les pays de l’UE, mais sans apaiser leurs craintes que de nouvelles interruptions interviennent cet hiver sur ce gazoduc clé reliant la Russie au nord de l’Allemagne.
Les ordres d’expédition, publiés par le site de la société Nord Stream, opérateur du gazoduc, indiquent que les flux devraient redémarrer à partir de 2 heures du matin (00h00 GMT) à 20 % de la capacité normale, soit le même niveau qu’avant les travaux de maintenance. Ces travaux ont débuté mercredi et ont réduit le transit à zéro. Les annonces sur les volumes attendus peuvent encore évoluer et doivent être confirmées par les flux réels.
L’énergéticien russe Gazprom avait justifié la suspension des flux par la nécessité de travaux de maintenance sur une station de compression de la conduite, située en Russie.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l’énergie est au cœur d’un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux qui accusent régulièrement la Russie d’utiliser le gaz “comme une arme”. Un responsable allemand avait jugé l’interruption de cette semaine “incompréhensible sur le plan technique”.
Pour rappel, Gazprom n’a cessé de réduire les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois. En juillet, l’entreprise avait déjà procédé à dix jours de travaux de maintenance sur le gazoduc qui avait ensuite été remis en marche, mais avec une nouvelle baisse des livraisons.
Avant l’invasion russe de l’Ukraine, Nord Stream acheminait environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l’UE. L’Allemagne exporte sur le continent une partie des volumes arrivant sur son territoire.