L’incident, survenu sur un pont reliant le stade à l’ancien village olympique aujourd’hui habité par des particuliers, a été observé par des policiers eux-mêmes qui escortaient la délégation jusqu’à un monument érigé à la mémoire des victimes de l’attentat perpétré en 1972 par l’organisation “Septembre noir” aux Jeux olympiques de Munich.
“En l’état actuel de l’enquête, le groupe n’avait pas remarqué” le geste du jeune homme, employé comme agent de la sécurité et domicilié à Berlin, précise la police dans un communiqué.
Ce dernier a été immédiatement interpellé par la police, qui l’a relâché après le dépôt d’une plainte contre lui.
En Allemagne, le salut hitlérien ou le port de signes nazis comme la croix gammée sont réprimés par la loi, et peuvent être sanctionnés par des amendes ou des peines allant jusqu’à trois ans de prison.
Climat tendu
L’incident intervient alors que l’Allemagne s’apprête à commémorer, dans un climat tendu, le 50e anniversaire de l’attentat qui avait eu lieu le 5 septembre.
Les familles des victimes ont en effet annoncé décliner l’invitation à se rendre aux commémorations. Elles réclament aux autorités allemandes des “excuses publiques” pour “toutes leurs erreurs” et leurs “mensonges” dans cette affaire, “d’ouvrir toutes” leurs archives, ainsi qu’une “juste compensation” financière.
Les autorités allemandes ont été tenues en partie responsables du dénouement sanglant de la prise d’otages, qui s’est terminée sur la base militaire de Fürstenfeldbruck, à une trentaine de kilomètres de Munich.
Un policier ouest-allemand avait aussi été abattu, de même que cinq des huit agresseurs.
(avec AFP)