Le gouvernement va poursuivre la mise à niveau du secteur de santé, à travers notamment la mise en œuvre du projet de loi-cadre relatif au système national de santé approuvé en Conseil des ministres le 13 juillet dernier, indique la note de cadrage relative au projet de loi de finances (PLF) 2023.
Il s’agit particulièrement de la mise à niveau de l’offre de soins à travers la poursuite de la réhabilitation des établissements de santé primaire, la mise à niveau des hôpitaux, l’institutionnalisation de l’obligation du respect du circuit des soins, la digitalisation du système de santé, en plus du renforcement de la gouvernance du système de santé à travers la création de groupements territoriaux de santé, d’une Haute autorité de la santé, d’une Agence des médicaments et des produits de santé et d’une Agence du sang et des dérivés du sang, précise la note adressée par le chef de gouvernement aux départements ministériels.
Augmentation des effectifs
Eu égard au rôle central que joue l’élément humain dans la réforme du système de santé, le gouvernement entend élaborer une nouvelle loi sur la fonction publique de santé, et mettre en œuvre les conclusions du dialogue social en ce qui concerne l’amélioration de la situation financière des professionnels de la santé, ce qui nécessitera une enveloppe de 2,2 milliards de dirhams (MMDH) sur deux ans, et ce à partir du 1er janvier 2023. Et de noter que le gouvernement a lancé un programme pour renforcer les ressources humaines dans le secteur de la santé à l’horizon 2030.
Ce programme vise à améliorer le niveau de l’encadrement médical et paramédical afin de dépasser le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour atteindre ainsi un ratio de 24 professionnels de santé pour 10.000 habitants à l’horizon 2025, et atteindre ensuite l’objectif défini par le nouveau modèle de développement, en 2030 au lieu de 2035, pour avoir 45 professionnels pour 10.000 habitants.
Pour atteindre ces objectifs, le nombre de professionnels de santé sera augmenté, passant de 68.000 en 2022 à environ 94.000 en 2025, et à 177.000 à l’horizon 2030. Doté d’une enveloppe d’environ 3 MMDH, ce programme prévoit l’augmentation du nombre de lauréats de médecine, de pharmacie, de médecine dentaire, des écoles d’infirmiers et des techniques de santé, ainsi que le recrutement de 4600 nouveaux professionnels à l’horizon 2030.
Trois nouvelles facultés de médecine et de pharmacie
Afin d’accompagner ce programme et élargir l’offre de soins, trois centres hospitaliers universitaires verront le jour à Errachidia, Béni-Mellal et Guelmim, et la création de trois nouvelles facultés de médecine et de pharmacie est également au programme.
En ce qui concerne les régimes de retraite, le gouvernement s’engage, conformément au calendrier fixé par le roi, à réaliser les deux axes liés à l’élargissement de l’adhésion aux systèmes de retraite, pour inclure les personnes actives mais qui ne bénéficient d’aucune pension de retraite, et la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi en vue d’inclure toute personne qui dispose d’un emploi stable, à l’horizon 2025.
En parallèle, le gouvernement va procéder à la mise en œuvre de la réforme du système de retraite, à partir de 2023, selon une approche participative impliquant toutes les parties concernées.
(avec MAP)