Gaza : la médiation égyptienne obtient d’Israël une trêve avec le Jihad islamique palestinien

Depuis le début de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, l’Égypte s’était proposée comme médiatrice dans les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Jihad islamique. Aujourd’hui, Le Caire annonce avoir obtenu d’Israël un engagement pour une trêve alors que la Palestine compte ses morts et ses blessés.

Des Palestiniens évacuent un corps d'un immeuble bombardé par Israel à Gaza, le 11 mai 2021, en réponse à des tirs de roquette du Hamas. Crédit: Mahmud Hams / AFP

Aucune indication sur la durée de cette trêve mais les hostilités pourraient cesser. Le médiateur égyptien a affirmé dimanche avoir obtenu l’accord d’Israël pour une trêve avec le Jihad islamique mais dit attendre une réponse du groupe armé palestinien, au 3e jour d’hostilités qui ont tué 31 Palestiniens dont des enfants et des combattants.

Le puissant Jihad islamique, implanté dans l’enclave palestinienne de Gaza, a confirmé des “négociations en cours au plus haut niveau en vue d’une trêve”. Il n’a pas indiqué s’il l’acceptait ou pas mais averti que “la résistance ne s’arrêtera pas si l’agression et les crimes de l’occupation ne cessent pas”.

Dimanche, pour la première fois depuis le début des hostilités vendredi, le Jihad islamique a affirmé avoir tiré des roquettes en direction de Jérusalem. Mais comme 97 % des 585 roquettes lancées depuis Gaza selon l’armée israélienne, elles ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien.

Les frappes israéliennes ont continué sur la bande de Gaza, notamment sur la ville de Rafah dans le sud de ce territoire sous contrôle du groupe islamiste armé Hamas et sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.

La partie israélienne a accepté la trêve”, a déclaré à l’AFP un responsable de la sécurité en Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza.

L’armée israélienne a affirmé avoir lancé vendredi une “attaque préventive” contre le Jihad islamique, tuant plusieurs de ses combattants et “neutralisant” ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour.

Leur mort a été confirmée par le Jihad islamique, considéré comme “terroriste” par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.