Frappes israéliennes sur Gaza : entre soutien et inquiétude, les réactions de la communauté internationale

Alors qu’Israël dit se préparer à une semaine de raids sur la bande de Gaza, les réactions de la communauté internationale se multiplient et oscillent entre soutien et inquiétude. Voici les réactions à l’international.

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De l’inquiétude au soutien à chacune des parties, l’Union européenne, la Russie, le Royaume-Uni et l’Iran viennent de s’exprimer sur l’actuelle escalade entre les Palestiniens et les Israéliens, sur fond d’attaques sur la bande sous blocus depuis 2007.

Une Union européenne “inquiète”

L’Union européenne suit avec une “vive inquiétude” les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un “maximum de retenue” afin d’éviter une nouvelle escalade, a déclaré samedi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Pour les 27, “Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances”.

Le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Peter Stano, a insisté que “les violences avaient déjà fait “un certain nombre de morts, dont des civils et une fillette palestinienne de cinq ans, et plus de 80 blessés”.

Les dernières violences se sont enclenchées suite à la déclaration, par l’armée israélienne, du lancement de frappes aériennes sur la bande de Gaza visant le “jihad islamique armé”.

L’armée de l’État hébreu a déclaré samedi se préparer à mener des raids durant “une semaine” dans la bande de Gaza, où elle multiplie les frappes contre l’organisation armée Jihad islamique.

Les autorités de Gaza ont fait état de 13 morts, dont une fillette de cinq ans, et de plus de 100 blessés.

La Russie appelle à une “retenue maximale”

La Russie s’est déclarée samedi “profondément inquiète” des échanges de tirs, appelant les deux parties à la retenue.

“Nous observons avec une profonde inquiétude l’évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza”, a indiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.

“Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d’une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable”, a-t-elle ajouté.

Londres aux côtés de Tel-Aviv

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a soutenu samedi le droit d’Israël à “se défendre” et a appelé à “une fin rapide de la violence” dans la bande de Gaza.

“Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre”, a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique dans un communiqué sur Twitter.

“Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés”, a dit Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.

“Nous appelons à une fin rapide de la violence”, a-t-elle ajouté, après que les échanges de tirs à Gaza ont déjà fait une dizaine de morts côté palestinien.

Iran : les Palestiniens “pas seuls” dans leur lutte contre Israël

Le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, l’armée de la République islamique d’Iran, a affirmé samedi que les Palestiniens n’étaient “pas seuls” dans leur lutte contre Israël, qui frappe pour la deuxième journée consécutive la bande de Gaza.

“Aujourd’hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens”, a déclaré le général Salami selon un communiqué publié sur le site des Gardiens, Sepah News.

La branche armée du Jihad islamique, les brigades Al-Qods, ont affirmé vendredi après avoir tiré plus de 100 roquettes vers le sol israélien qu’il ne s’agissait que d’une “première réponse” à l’assassinat d’un de ses chefs, Tayssir Al-Jabari, dans l’une des frappes israéliennes.

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“Nous sommes avec vous jusqu’au bout sur cette voie, et faites savoir à la Palestine et aux Palestiniens qu’ils ne sont pas seuls”, a-t-il dit au secrétaire général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, en visite en Iran, principal soutien du mouvement.

Selon le général Salami, la “puissance de la résistance palestinienne” est plus développée qu’avant et les formations armées ont désormais la capacité de “mener des guerres de grande ampleur”.

Samedi, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré dans un communiqué qu’Israël avait “de nouveau montré au monde sa nature d’occupant et d’agresseur”.

Il s’agit de la pire flambée de violence entre les deux ennemis depuis une guerre éclair l’an dernier. Cette hausse de tensions a déjà privé la petite langue de terre coincée entre l’Égypte, la Méditerranée et Israël et ses 2,3 millions d’habitants de leur unique centrale électrique.

(avec AFP)