Même son rythme de croissance a tendance a baissé, l’année 2021 a été marquée par une hausse significative. Ainsi, l’encours du crédit à l’habitat a augmenté de 4,5 % à 248,4 milliards de dirhams au titre de l’année 2021, selon le 9e rapport annuel sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
Comparativement à la dernière décennie, le rythme de croissance de cet encours a largement décéléré, en lien notamment avec la morosité du marché immobilier constatée ces dernières années, fait savoir ce rapport. La quasi-majorité des crédits d’habitat est accordée à un taux d’intérêt fixe, soit 92 % de l’encours global des crédits distribués, précise la même source, relevant que la durée d’échéance de ce type de crédit s’est allongée de plus en plus au cours des dernières années (celle supérieure ou égale à 20 ans en représente actuellement plus que la moitié).
L’allongement des échéances des crédits à l’habitat augmente la capacité d’endettement des bénéficiaires, toutefois la prédominance des crédits accordés à taux fixe constitue un risque pour les banques, notamment en cas de hausse des taux d’intérêt dans le futur.
À travers ce rapport, les autorités du secteur financier visent à fournir au public une vision transversale sur la situation du système financier marocain et les risques susceptibles de l’affecter, ainsi qu’une analyse des principales tendances économiques et financières.
(avec MAP)