Nous avons confirmé l’engagement des exportateurs russes de produits céréaliers à respecter toutes leurs obligations”, a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue égyptien Sameh Choukri.
“Le président (russe) Vladimir Poutine a également souligné cela lors d’une récente discussion téléphonique avec le président égyptien (Abdel Fattah) al-Sissi”, a poursuivi Lavrov qui est arrivé ce lundi au Congo.
L’accord signé vendredi à Istanbul entre Moscou et Kiev, sous l’égide de l’ONU, prévoit des “couloirs sécurisés” pour la circulation en mer Noire des navires marchands.
20 à 25 millions de tonnes de céréales
Il doit permettre d’exporter 20 à 25 millions de tonnes de céréales bloquées en Ukraine et de faciliter les exportations agricoles russes, réduisant ainsi le risque d’une crise alimentaire dans le monde où, selon l’ONU, 345 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.
La Russie a obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueront ni directement ni indirectement à ses exportations de produits agricoles et d’engrais. “Le secrétaire général (de l’ONU) a pris la responsabilité de lever ces restrictions illicites prises par les États-Unis et l’Union européenne contre les chaînes logistiques et financières” russes, a réaffirmé Lavrov au Caire.
“La soi-disant crise alimentaire, qui est toujours attribuée sans honte à la Russie, est une histoire fausse”
“La soi-disant crise alimentaire, qui est toujours attribuée sans honte à la Russie, est une histoire fausse”, a-t-il martelé plus tard dimanche devant les représentants des 22 États de la Ligue arabe, qui siège au Caire. “Comme si la crise alimentaire avait commencé le jour où nous avons lancé notre opération militaire spéciale en Ukraine”.
Pour lui, “la crise a été aggravée par les sanctions occidentales illégales contre la Russie”.
Dépendantes des céréales ou des armes russes, la plupart des capitales arabes n’ont jusqu’ici pas pris position sur le conflit en Ukraine, soucieuses de ménager Moscou sans toutefois se mettre à dos les États-Unis, qui ont pris fait et cause pour Kiev.
Devant la Ligue arabe, Lavrov a salué des “positions équilibrées, justes et responsables”, et évoqué un sommet “au plus vite” avec les chefs de diplomatie arabes ainsi qu’un autre avec les pays africains mi-2023.