Royaume-Uni : le gouvernement de Boris Johnson secoué par un nouveau scandale sexuel

Un membre du gouvernement du Premier ministre britannique Boris Johnson, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs, a démissionné après des accusations d’attouchements sur deux hommes, nouveau tourment politique pour le dirigeant déjà affaibli par les scandales.

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Le gouvernement de Boris Johnson a été secoué par un nouveau scandale sexuel, le 30 juin 2022. Crédit: Gabriel Bouys / AFP

Dans une lettre de démission datée de jeudi, le “whip” en chef adjoint (adjoint du responsable de l’administration du système Whip du parti, qui veille à ce que les membres assistent et votent au parlement lorsque la direction du parti requiert un vote à la majorité, ndlr), Chris Pincher, reconnaît avoir “beaucoup trop bu” et présente des excuses pour s’être “couvert de honte, (lui) et d’autres personnes”.

Selon plusieurs médias britanniques, l’élu conservateur de 52 ans a procédé à des attouchements sur deux hommes dont un député dans un club privé du centre de Londres, le Carlton Club, mercredi soir, entraînant des plaintes auprès du Parti conservateur.

S’il a démissionné de sa fonction de “chief whip” adjoint, Chris Pincher reste toutefois député, ce qui a déclenché des appels à son exclusion du parti et à une enquête interne.

“Il est hors de question que les conservateurs ignorent une agression sexuelle éventuelle”, a tweeté Angela Rayner, la numéro 2 du Parti travailliste, principale formation d’opposition.

“Boris Johnson doit maintenant dire comment Chris Pincher peut rester député conservateur”, a-t-elle ajouté, déplorant une “totale dégradation des normes de la vie publique” sous le Premier ministre.


Nommé en février, Chris Pincher avait déjà démissionné comme “whip junior” en 2017, accusé d’avoir fait des avances sexuelles à un athlète olympique et potentiel candidat conservateur aux élections.

Cette affaire s’ajoute à une série embarrassante d’autres affaires à caractère sexuel pour le parti au pouvoir ces derniers mois. Un député soupçonné de viol, non nommé, a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie à la Chambre sur son téléphone portable en avril, et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l’agression sexuelle d’un adolescent de 15 ans.

Le gouvernement de Boris Johnson a également été secoué par des scandales comme celui des fêtes organisées à Downing Street malgré les restrictions anti-Covid durant la pandémie, qui ont valu au dirigeant de faire l’objet d’un vote de défiance par son propre camp, auquel il a survécu de peu. Il a déjà payé cher ces affaires dans les urnes, les conservateurs ayant été sèchement battus lors de deux élections partielles en juin.

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