Crise des réfugiés : l'ONU s’alarme du rythme et de l’ampleur des déplacements forcés

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est alarmé, une nouvelle fois, le 16 juin, du rythme et de l’ampleur des déplacements forcés à travers le monde.

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Camp de réfugiés d'Al-Hol en Syrie (photo d'illustration du camp). Crédit: AFP

Le rythme et l’ampleur des déplacements forcés à travers le monde prennent encore le pas sur les mesures mises en œuvre pour résoudre les crises de réfugiés », fait observer le HCR dans un communiqué.

Les chiffres du déplacement forcé dans le monde atteignent un nouveau record et confirment une tendance à la hausse depuis une décennie, déplore encore l’agence onusienne. Le nombre de personnes contraintes de fuir leur foyer a augmenté chaque année au cours de la dernière décennie et se situe aujourd’hui au niveau le plus élevé depuis que ces statistiques existent. 

« Cette tendance ne pourra être inversée que grâce à la mise en place de nouvelles mesures concertées en faveur du rétablissement de la paix », a souligné le HCR.

À la fin de l’année 2021, le nombre de personnes déracinées par la guerre, les violences, les persécutions et les violations des droits humains s’élevait à 89,3 millions, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente et bien plus du double du chiffre d’il y a dix ans, selon le rapport annuel du HCR sur les tendances mondiales.

« Chaque année au cours de la dernière décennie, les chiffres n’ont cessé d’augmenter », a indiqué le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « Soit la communauté internationale se mobilise pour réagir face à ce drame humain, pour mettre fin aux conflits et parvenir à des solutions durables, soit cette tendance dramatique se maintiendra », a-t-il préconisé.

L’année dernière a été marquée par la multiplication des conflits qui se sont intensifiés et par l’apparition de nouveaux conflits, note la même source. Parallèlement, les pénuries alimentaires, l’inflation et la crise climatique accentuent les difficultés des populations, ce qui met les acteurs humanitaires à rude épreuve, alors même que les prévisions de financement semblent peu encourageantes dans bon nombre de pays, ajoute la même source.

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(avec MAP)