Variole du singe : l’OMS décidera le 23 juin si le virus représente une urgence sanitaire internationale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) réunira son comité d’urgence, jeudi 23 juin prochain, pour déterminer si l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte.

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Cette image de microscopie électronique (ME) présente un virion de la variole du singe. Crédit: AFP

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 14 juin qu’il avait décidé de convoquer le comité d’urgence le 23 juin car le virus a montré un comportement récent « inhabituel et préoccupant » en se propageant dans des pays au-delà des régions d’Afrique, lieu endémique du monkeypox.

Déclarer la variole du singe comme une urgence sanitaire internationale lui donnerait la même désignation que la pandémie de Covid-19 et signifierait que l’OMS considère la maladie normalement rare comme une menace permanente pour les pays du monde entier. Tedros a également affirmé que plus de 1 600 cas et près de 1 500 cas suspects ont été signalés cette année dans 39 pays. Il s’agit de 32 pays nouvellement touchés, mais aussi sept autres pays endémiques où le virus a été détecté depuis des années. Au total, 72 décès ont été signalés.

Une vaccination de masse non nécessaire et non recommandée

Bien que l’OMS ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe, l’agence onusienne a publié mardi des lignes directrices provisoires sur l’utilisation des vaccins contre la variole contre la variole du singe

« Bien que l’on s’attende à ce que les vaccins contre la variole fournissent une certaine protection contre la variole du singe, les données cliniques et l’offre sont limitées », a déclaré Tedros, rappelant que « toutes les décisions relatives à la vaccination contre la variole ou le virus de la variole doivent être prises au cas par cas par un prestataire de soins de santé et la personne à vacciner, dans le cadre d’une décision clinique partagée, fondée sur une évaluation conjointe des risques et des avantages. » 

Il a également noté qu’il est essentiel que les vaccins soient disponibles équitablement partout où ils sont nécessaires. A ajouter que l’OMS travaille avec les États membres et les partenaires pour développer un mécanisme d’accès équitable aux vaccins et aux traitements.

Dans un autre registre, l’agence onusienne travaille avec des partenaires et des experts du monde entier pour changer le nom du virus, a déclaré Tedros. « Nous ferons des annonces concernant les nouveaux noms dès que possible » a-t-il finalement conclu.

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