Depuis le 23 mai et jusqu’au 5 juin, la ligne 1 du tramway de la ville de Casablanca adopte une nouvelle identité visuelle pour rendre visibles les différentes formes de violences subies par les femmes, notamment les étudiantes, dans les endroits privés comme publics.
Des violences qui “entravent leur inclusion et leur autonomisation économique, en plus des dommages causés d’ordre physique, psychologique, sexuel, économique ou autres”, indique l’ONG dans un communiqué.
“Refusons, accusons, agissons”
Oxfam a donc choisi Casablanca comme ville représentative, étant donné le grand nombre d’étudiant(e)s qui y vivent, afin de pouvoir sensibiliser et viser cette large communauté sur ce phénomène de violences avec le hashtag #Refusons_Accusons_Agissons. Trois mots forts pour inciter les femmes à se mobiliser et cesser de vivre dans la peur.
“L’université est un espace de promotion des valeurs de justice et d’égalité et non un endroit où les femmes se font violenter !”, peut-on notamment lire sur les affiches.
Comme l’a déclaré ce mercredi dans le JT de 2M Kamilia Raouyane, chargée d’influence et genre chez Oxfam Maroc, “une femme ne peut plus se permettre de sortir dehors en paix sans se faire insulter, suivre ou dans les pires des cas, violenter. (…) C’est pour cela que notre organisation (Oxfam) tient à dénoncer ces actes cruels grâce à cette campagne”.
Plus de 3 millions de femmes subissent des violences chaque jour, “sans compter celles qui gardent le silence et ne déclarent pas ce genre d’actes par peur ou par honte” a ajouté Mme Raouyane.