MST : le collectif 7achak lance une campagne de dépistage pour les femmes précaires

Le collectif 7achak, qui vise à lutter contre les injustices subies par les femmes, lance une campagne de dépistage des maladies sexuellement transmissibles pendant trois mois et dès le 4 juin dans le quartier casablancais de Sidi Moumen, à destination des femmes précaires.

Par

Prélèvement d'un échantillon de sang pour effectuer un test rapide de dépistage du VIH. Crédit: Yuri Cortez / AFP

Initié comme un mouvement contre la précarité menstruelle, le collectif 7achak, fondé en 2019 par la communicante et militante féministe Sarah Benmoussa, s’attaque à un nouveau tabou : le difficile dépistage des maladies transmissibles pour les femmes précaires. “Se faire dépister est inabordable tant financièrement (…) que dans l’acte même de la démarche qui les stigmatise automatiquement”, déplore 7achak dans un communiqué diffusé le 28 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène féminine.

Si l’on se focalise sur les tests pour le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C ou la syphilis, les prix grimpent à 950 dirhams, sans recherche des maladies du type trichomonas. Les tests pour le chlamydia, le mycoplasme ou le papillomavirus (HPV) peuvent coûter plus de 2200 dirhams, rappelle le collectif.

Accessible à toutes

S’associant à l’AMJOG (Association des jeunes obstétriciens et gynécologues du Maroc) et l’association Oum Keltoum, 7achak lance une campagne de dépistage dans le quartier casablancais de Sidi Moumen qui durera trois mois, à partir du 4 juin.

Deux jours par semaine, les samedis et dimanches, des gynécologues seront mis à disposition dans le dispensaire de l’association Oum Keltoum afin d’ausculter gratuitement les femmes qui le souhaitent. Celles présentant des symptômes se verront prescrire des analyses gratuites dans les laboratoires Laboplus et G Lab, également partenaires de l’opération.

Le cancer du col de l’utérus représente 13 % des cancers chez les femmes et 4000 Marocaines en meurent tous les ans, rappelle le collectif, soulignant que l’accessibilité à ces tests est “primordiale”.

à lire aussi